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Thaynara, 17 ans, retrouvée dénudée en contrebas du parking supérieur du Décathlon d’Anderlecht: l’analyse de sang reste un mystère

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La cour d’assises de Bruxelles-Capitale délocalisée en Brabant wallon a poursuivi, vendredi, l’audition des deux juges d’instruction et des enquêteurs dans l’affaire du meurtre sur le site du magasin Décathlon à Anderlecht.

En plus de souligner le manque d’émotion de l’accusé, les enquêteurs ont retracé l’évolution de ses aveux, lesquels semblaient rarement spontanés mais plutôt destinés à s’adapter aux éléments objectifs découverts au fil de l’enquête. Les enquêteurs ont concédé n’avoir pas pu expliquer pourquoi des traces de médicaments ont été retrouvées dans le sang de la victime.

Les premiers intervenants ont tous été marqués par l’absence d’émotion exprimée par G, l’accusé qui était mineur d’âge lorsqu’il a violé puis étranglé une adolescente en juin 2016 sur le site du Décathlon d’Anderlecht. Les policiers qui ont pris le relais pour approfondir l’enquête ont également tous relevé cette caractéristique. Pour une enquêtrice qui a beaucoup travaillé sur le dossier, la reconstitution sur les lieux a été le seul moment où l’accusé a semblé un peu moins à l’aise. Le juge d’instruction, lui, a cependant trouvé que lors de cette reconstitution, G. avait reproduit sur place les gestes avec une facilité et une absence d’émotion surprenantes.

Les enquêteurs ont également repris vendredi, devant les jurés, les différentes versions livrées par l’accusé au fil de ses interrogatoires. Il a varié sur le caractère accidentel ou volontaire de la chute de la victime, sur les violences qu’il a fait subir à Thaynara alors qu’elle était inconsciente, sur les motifs de ce passage à l’acte ainsi que sur la provenance des bouteilles qu’il avait consommé la nuit des faits en compagnie de la victime.

A cet égard, il a d’abord prétendu qu’ils avaient bu à une même bouteille achetée dans un magasin de nuit. Dans une autre version, il a indiqué que la bouteille avait été amenée de chez lui, avant finalement de concéder après plusieurs mois qu’il s’était rendu chez lui avec la victime, afin d’y prendre deux bouteilles différentes. La jeune fille a alors consommé uniquement de la vodka et lui a bu une bouteille de whisky. Cette dernière a été retrouvée mais malgré deux ratissages complets des lieux, les enquêteurs n’ont jamais retrouvé la bouteille de vodka.

Les enquêteurs ont précisé qu’ils restaient toujours sur une interrogation : leur travail n’a pas permis d’expliquer pourquoi les analyses du sang de l’adolescente montrent la présence de traces de médicaments, alors que Thaynara ne prenait pas ce type de traitement selon ses proches.

Les policiers constatent que les déclarations de G. se sont adaptées progressivement aux éléments qu’ils ont trouvés au fil de l’enquête. Mais cette question de la bouteille de vodka disparue et de la manière dont la victime a ingéré des médicaments n’a jamais trouvé de réponse.