Bénin: "Je n’ai pas été nommée mais élue", l’Hon. Mariama Baba Moussa
Au lendemain des élections législatives du dimanche 28 Avril 2019, plusieurs acteurs politiques notamment de l’opposition ont remis en cause la légitimité des hommes et femmes issues de ce scrutin. Pour beaucoup d’entre eux, ces députés n’ont pas été investis par le peuple parce que nommés par le président de la République. Une perception que rejette l’honorable Mariama Baba Moussa, reçue dans la rubrique sous l’arbre à palabre du quotidien « Événement Précis ».
L’ancienne directrice générale des impôts, membre fondatrice du parti Bloc Républicain et député de la huitième législature a été reçue dans la rubrique « Sous l’arbre à palabre » du quotidien « L’Evénement Précis » le mardi 21 Janvier 2020. Sur la question de savoir ce qu’elle pense de ceux qui considèrent les 83 députés de la huitième législature comme des personnalités nommées par le président Patrice Talon, l’ancienne directrice générale des impôts rectifie. Selon elle, ni elle ni ses collègues de la huitième législature n’ont été nommés mais élus « lors d’un scrutin qui a été organisé conformément aux textes de la république ». Pour elle, il ne faut pas s’attarder sur ces considérations car on ne peut pas empêcher les gens d’avoir leur opinion, leur point de vue. Mais pour la député du parti Bloc Républicain, l’opinion qui importe est celle du peuple béninois. « L’essentiel pour nous est de travailler pour gagner la confiance des populations. De nouvelles lois ont été votées, avec comme objectif principal le développement de notre pays et j’avoue que les populations nous suivent et voient ce qui se fait au parlement. » a-t-elle fait savoir.
Pour apporter la preuve que les députés de la huitième législature sont bien investis par le peuple et jouissent de leur légitimité, l’honorable Mariama Baba Moussa démontre que la représentation nationale travaille en toute indépendance et se réserve même le droit au besoin d’interpeller le gouvernement. » Retenez simplement qu’une organisation est mise en place au parlement et il y a des projets de loi et des propositions de loi qui sont introduites et le parlement a l’obligation interpeller l’exécutif sur des questions d’actualité. Donc, les activités parlementaires se déroulent très bien et je ne vois pas ce que vous appelez pression dans une institution constitutionnelle libre. Ce que nous faisons, c’est de voter les lois qui puissent permettre au gouvernement de travailler » a-t-elle martelé.