EN DIRECT - Virus - Deux jeunes passagers français rapatriés de Wuhan cet après-midi ont été hospitalisés et placés à l'isolement (RTL)

16h40: Selon RTL, deux jeunes passagers rapatriés de Wuhan cet après-midi ont été hospitalisés et placés à l'isolement. En début d'après-midi, la ministre Agnès Buzyn n'évoquait qu'un cas.

D'après nos confrères, ces deux hommes - âgés d'une vingtaine d'années - sont suspectés d'avoir contracté le coronavirus. Ils ont été transportés à l'Institut Hospitalo Universitaire Méditerranée Infection.

Plus tôt, la ministre de la Santé Agnès Buzyn avait évoqué qu'un des passagers avait été transporté à l'hôpital. "Cette personne a été directement transférée à l'hôpital de la Timone et elle sera testée évidemment", a précisé la ministre lors d'un point de presse à l'aéroport de Marignane (sud-est).

16h29: Le point sur ce que l'on sait en ce milieu d'après-midi

Parties de Wuhan une quinzaine d’heures plus tôt pour fuir le coronavirus, quelque 180 personnes, en majorité françaises, sont arrivées vendredi après-midi dans le centre de vacances de la station balnéaire de Carry-le-Rouet, près de Marseille, où ils vont rester confinés deux semaines.

Après leur départ de l’épicentre de l’épidémie de nouveau coronavirus, les passagers - dont trois journalistes de l’AFP - ont applaudi à l’atterrissage de leur appareil sur le sol français, à Istres, peu avant 12H30. Vers 15H30, le premier des bus qui les transportaient est entré dans la résidence où ils vont être placés en quarantaine.

Un des passagers qui présentait «des symptômes» d’une infection au coronavirus dans l’avion a été transféré dès l’atterrissage à l’hôpital de la Timone à Marseille, a annoncé la ministre de la Santé Agnès Buzyn, lors d’une conférence de presse à l’aéroport de Marignane. En France, six cas d’infection ont pour l’instant été détectés par les autorités.

A leur arrivée sur la base militaire d’Istres (Bouches-du-Rhône), les passagers, en majorité des Français, et quelques étrangers, dont des conjoints chinois de Français, avaient été accueillis sur le tarmac par Mme Buzyn. A une dizaine de mètres d’eux, derrière un ruban, elle a assuré qu’elle aurait aimé leur serrer la main, mais que les circonstances l’en empêchaient.

«Nous nous sommes assurés que les conditions d’accueil à Wuhan... à Carry-le-Rouet, seront à la hauteur de votre soulagement», leur a déclaré la ministre, son lapsus suscitant quelques rires. «Tous les Français vous attendent (...) Reposez-vous, bon retour sur le sol français», leur a-t-elle lancé.

La ministre a aussi précisé que les visites extérieures seraient interdites lors de leur confinement dans le centre de vacances mais qu’ils pourraient recevoir des colis.

«Nos concitoyens sont arrivés sur le sol français, c’est un soulagement pour nous et eux. Ils sont heureux de retrouver le sol français, ils se sentent en sécurité je pense», a ensuite déclaré la ministre à la presse.

Un deuxième avion, un A380, doit ramener de Wuhan d’autres Français, s’il y en a qui ont «des regrets» de ne pas avoir pris le premier vol, «et des ressortissants de l’Union européenne, voire au-delà», a-t-elle précisé.

Cet appareil, affreté par le gouvernement français mais parti du Portugal, faisait escale vendredi après-midi à Paris pour récupérer une équipe médicale.

A Carry-le-Rouet, le Club Vacanciel, entouré d’une grande pinède, est situé dans une calanque accessible uniquement par une étroite impasse interdite par de la petite station balnéaire de 5.800 habitants, à une trentaine de kilomètres de Marseille.

Environ 80 réservistes sanitaires, «se relayant par équipes», seront mobilisés dans le centre, «pour une durée de deux semaines renouvelable une fois», précise un arrêté publié dans la nuit de jeudi à vendredi.

La Croix-Rouge, qui mobilise environ 100 bénévoles et salariés, va y assurer la distribution des repas, confectionnés par un préparateur extérieur, a précisé à l’AFP son directeur général Jean-Christophe Combe. Les membres de la Croix-Rouge joueront aussi le rôle d’une conciergerie pour faire des courses pour les rapatriés, et proposeront des animations, notamment pour les enfants --une cinquantaine, dont quelques bébés-- si leur situation médicale le permet.

Pendant leur période d’isolement, les rapatriés vont faire l’objet d’une surveillance médicale pour s’assurer qu’ils ne sont pas contaminées par le virus.

Des mesures qui ne rassuraient pas vendredi tous les habitants de Carry-le-Rouet. A deux jours du début du festival des «oursinades», qui selon lui représentent «1/3 du chiffre d’affaires des commerçants», Cédric Gleyot, en balade sur le bord de mer, peste: «Maintenant c’est le +carrynovirus+!».

À ses côtés, son ami qui habite dans une ruelle juste en dessous du centre de vacances, est plus virulent: «Des gens vont être au contact avec eux pour la nourriture, les poubelles. On nous dit qu’on craint rien, mais ils n’en savent rien».

En France, et en dehors du cas suspect d’un des rapatriés de vendredi, le sixième cas d’infection au nouveau coronavirus avait été annoncé par les autorités jeudi, celui d’un médecin libéral contaminé en France par une personne ensuite rentrée en Chine, où elle a déclaré la maladie.

Hormis la Chine, ces cas de contagion directe entre humains ont déjà été observés au Vietnam, en Allemagne, au Japon et aux Etats-Unis.

Pour l’heure, le nombre de patients contaminés est monté à près de 10.000 en Chine continentale (hors Hong Kong) et 213 patients sont morts. Une centaine de malades ont été répertoriés dans une vingtaine d’autres pays et aucun patient n’est mort hors de Chine.

La compagnie Air France a suspendu tous ses vols réguliers à destination et en provenance de Chine continentale jusqu’au 9 février. Le défilé du Nouvel An chinois prévu dimanche à Paris a été reporté au printemps.

15h27: Les 180 premiers rapatriés de Wuhan (Chine) viennent d'arriver à Carry-le-Rouet. Ils vont être placés en quarantaine durant 14 jours

 

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14h45: Un passager se trouvant dans l'avion en provenance de Wuhan (Chine) "présente des symptômes" du coronavirus et a été transféré dès l'atterrissage de l'appareil en France dans un hôpital de la ville de Marseille (sud-est), a annoncé vendredi la ministre française de la Santé.

"Cette personne a été directement transférée à l'hôpital de la Timone et elle sera testée évidemment", a précisé la ministre lors d'un point de presse à l'aéroport de Marignane (sud-est). En début d'après-midi, la ministre Agnès Buzyn a accueilli sur la base militaire française d'Istres les 180 passagers en provenance de la ville chinoise de Wuhan, épicentre de l'épidémie du nouveau coronavirus.

14h31: La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s'exprime face à la presse

"Ils sont fatigués, heureux de retrouver le sol français", a-t-elle déclaré.

"Je suis venue leur expliquer comment on allait les surveiller. Ils ne pourront pas faire venir leur famille. Nous les surveillerons deux fois par jour, cliniquement"

"Il est prévu à partir de demain d'effectuer des tests". "Il y a 180 personnes", a précisé la ministre en indiquant qu'elle "n'a pas pu échanger avec eux".

"Pour rassurer la population, nous avons prévu un point à Carry-le-Rouet (Bouches-du-Rhône) ce soir, à 18 heures, à la mairie. Avec le préfet et des médecins (...) Ils n'ont rien à craindre. C'est un virus qui se transmet par les postillons donc si on est à 3 mètres, on n'a rien à craindre."

14h15: L'Institut Pasteur a constitué un groupe chargé de mettre au point un vaccin contre le "coronavirus de Wuhan" et espère qu'il sera disponible d'ici 20 mois, a déclaré Christophe d'Enfert, directeur scientifique au sein de la fondation. 

"Nous avons développé une plateforme qui en huit mois nous permettra d'obtenir un virus atténué pouvant être testé sur un animal", a-t-il déclaré. "Fin août on pourrait rentrer dans des phases cliniques et si tout se passe bien avoir un vaccin disponible d'ici à 20 mois."

14h08: Le point sur ce que l'on sait cet après-midi

Ils sont arrivés en France: environ 200 Français et quelques étrangers, rapatriés de Chine pour fuir le coronavirus, ont atterri vendredi sur la base militaire d’Istres et devaient être ensuite confinés deux semaines dans un centre de vacances en bord de mer, à Carry-le-Rouet.

Une douzaine d’heures après leur départ de Wuhan, épicentre de l’épidémie de nouveau coronavirus, les passagers ont applaudi à l’atterrissage sur le sol français peu avant 12H30.

Seule mesure sanitaire pendant le vol: les passagers - parmi lesquels trois journalistes de l’AFP, et dont aucun ne présente de symptôme de la maladie - se sont vus distribuer des masques chirurgicaux, à changer régulièrement.

A leur arrivée, ces rapatriés, en majorité des Français, et quelques étrangers, dont des conjoints chninois de Français, ont été accueillis sur le tarmac par la ministre de la santé Agnès Buzyn. A une dizaine de mètres d’eux, derrière un ruban, elle a assuré qu’elle aurait aimé leur serrer la main, mais que les circonstances l’en empêchaient.

«Nous nous sommes assurés que les conditions d’accueil à Wuhan... à Carry-le-Rouet, seront à la hauteur de votre soulagement», a déclaré la ministre, son lapsus suscitant quelques rires. «Tous les Français vous attendent (...) Reposez-vous, bon retour sur le sol français», leur a-t-elle lancé.

La ministre a aussi précisé que les visites extérieures seraient interdites lors de leur confinement dans le centre de vacances mais qu’ils pourraient recevoir des colis.

A Carry-le-Rouet, le Club Vacanciel, entouré d’une grande pinède, est situé dans une calanque accessible uniquement par une étroite impasse de la petite station balnéaire de 5.800 habitants, à une trentaine de kilomètres de Marseille. Dès vendredi matin, son accès était interdit par de nombreux gendarmes.

«Le cahier des charges était assez clair, (il fallait) un lieu agréable» et «un endroit où il y avait suffisamment de place», avait souligné jeudi le directeur général de la santé Jérôme Salomon.

Environ 80 réservistes sanitaires, «se relayant par équipes», seront mobilisés au sein du centre, «pour une durée de deux semaines renouvelable une fois», précise un arrêté publié dans la nuit.

Pendant leur période d’isolement, les rapatriés vont faire l’objet d’une surveillance médicale pour s’assurer qu’ils ne sont pas contaminées par le virus. «On va leur demander de prendre leur température, d’avoir un masque».

Des mesures qui ne rassuraient pas vendredi tous les habitants de Carry-le-Rouet. A deux jours du début du festival des «oursinades», qui selon lui représentent «1/3 du chiffre d’affaires des commerçants», Cédric Gleyot, en balade sur le bord de mer, peste: «Maintenant c’est le +carrynovirus+!».

14h00: La Russie a annoncé vendredi deux premiers cas de malades du nouveau coronavirus sur son territoire, des ressortissants chinois, et l'évacuation de ses citoyens de plusieurs régions chinoises en raison de l'épidémie

Selon la vice-Première ministre Tatiana Golikova, citée par les agences russes, les deux personnes infectées sont l'une dans la région de Tioumen dans l'Oural et l'autre dans celle de Tansbaïkalie, en Extrême-Orient.

13h32: L'OMS a averti vendredi que la fermeture des frontières avec la Chine, foyer du nouveau coronavirus, serait contre-productif car cela risque de pousser les personnes à voyager illégalement, favorisant la propagation de l'épidémie.

"Il a été dit et réitéré très clairement que les restrictions aux voyages et au commerce ne sont pas recommandées par l'Organisation mondiale de la santé", a souligné un porte-parole de l'agence, Christian Lindmeier, lors d'un point de presse à Genève.

"Il semble peut-être logique de dire +Regardez, nous voyons un danger venir, alors enfermons-nous+. Mais comme l'ont montré d'autres situations, comme notamment avec Ebola, quand les gens veulent voyager, ils le font. Et si les frontières officielles ne sont pas ouvertes, ils trouveront d'autres points de passage informels", a-t-il dit.

Alors que l'angoisse mondiale monte autour du virus, qui a tué 213 personnes en Chine depuis son apparition fin décembre dans ce pays, la Russie, Singapour et la Mongolie, ont annoncé la fermeture de leurs frontières aux voyageurs venant du géant asiatique afin de tenter de limiter la propagation de l'épidémie de pneumonie virale.

Or, a relevé Christian Lindmeier, "la seule façon de contrôler qui passe par les frontières et de surveiller s'ils présentent des signes d'infection, c'est en les faisant passer par des points de passage officiels". Il est donc "important" de laisser les frontières ouvertes car tout franchissement illégal augmenterait le risque de propagation de l'épidémie, a-t-il insisté.

Si l'OMS estime qu'il n'y a pas lieu de limiter les voyages avec la Chine, le directeur général de l'organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a loué avec véhémence, et à de multiples reprises, les mesures prises par Pékin - dont la mise en place d'un cordon sanitaire qui concerne quelque 56 millions de personnes - pour endiguer l'épidémie.

12h25: L’avion ramenant quelque 200 Français de Wuhan, épicentre en Chine de l’épidémie causée par le nouveau coronavirus, a atterri peu avant 12H30 sur la base militaire d’Istres, à une soixantaine de kilomètres de Marseille.

Les passagers, dont aucun ne présente de symptôme de la maladie, ont applaudi leur retour sur le sol français, une douzaine d’heures après leur départ de Wuhan. Ils doivent être ensuite transportés vers un centre de vacances à Carry-le-Rouet, sur la côte, où ils vont être confinés pendant deux semaines.

Le trajet s’est déroulé dans le calme, sans mesure sanitaire particulière à l’exception d’une distribution de masques chirurgicaux qui devaient être changés régulièrement par les passagers après s’être désinfecté les mains. Un sac en plastique jaune était déposé au pied de chaque rangée pour récupérer les masques usagés.

Une équipe médicale a fait le vol à leur côté pour les rassurer. Une grande partie des passagers a dormi durant le trajet, et quelques-uns ont occupé le temps en lisant.

Pendant leur période d’isolement, les rapatriés vont faire l’objet d’une surveillance médicale pour s’assurer qu’elles ne sont pas contaminées par le virus.

Un sixième cas d’infection au nouveau coronavirus a été détecté en France, ont annoncé les autorités jeudi. Il s’agit d’un médecin libéral contaminé en France par une personne ensuite rentrée en Chine, où elle a déclaré la maladie, selon le directeur général de la Santé Jérôme Salomon.

Pour l’heure, le nombre de patients contaminés est monté à près de 10.000 en Chine continentale (hors Hong Kong) et 213 patients sont morts. Une centaine de malades ont été répertoriés dans une vingtaine d’autres pays, et aucun patient n’est mort hors de Chine.

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11h46: Le gouvernement italien a proclamé vendredi l'état d'urgence pour accélérer la lutte contre le nouveau coronavirus et éviter une éventuelle contagion, au lendemain de l'annonce des deux premiers cas en Italie chez un couple de touristes chinois.

L'état d'urgence est souvent proclamé en Italie, à la suite de séismes, d'intempéries ou récemment des inondations à Venise car il prévoit une procédure accélérée pour mobiliser des fonds et des moyens dont la protection civile pour la mise en place de structures d'accueil.

10h57: Deux cas d'infection au nouveau coronavirus apparu en Chine ont été confirmés au Royaume-Uni, les premiers pour ce pays, ont annoncé vendredi les services sanitaires.

"Nous pouvons confirmer que deux patients en Angleterre, membres de la même famille, ont été testés positifs", a indiqué le chef des services médicaux pour l'Angleterre, Chris Whitty, dans un communiqué diffusé par le ministère de la Santé.

10h26: Le point sur la situation ce matin

Les Etats-Unis ont enjoint à leurs ressortissants de ne pas voyager en Chine, où le bilan du nouveau coronavirus s’est alourdi vendredi à 213 morts, alors que de nombreux pays durcissaient leurs mesures de précaution face à une épidémie déclarée urgence internationale par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Washington a monté son niveau d’alerte au cran maximal en recommandant tard jeudi «de ne pas se rendre» en Chine en raison de l’épidémie de pneumonie virale dans le pays, alors que les cas de contamination locale se multiplient dans le monde.

A l’issue d’une réunion quelques heures plus tôt à Genève, l’OMS, critiquée précédemment pour ses atermoiements, a déclaré que l’épidémie du nouveau coronavirus constituait «une urgence de santé publique de portée internationale».

Les autorités chinoises ont fait état vendredi de 43 nouveaux décès en vingt-quatre heures, le bilan s’élevant désormais à 213 morts. Le nombre de patients contaminés approche 10.000 en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao), dépassant celui atteint lors de l’épidémie de Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) en 2002-2003.

Si l’immense majorité des cas de contamination restent localisés en Chine, au premier chef dans la province du Hubei d’où s’est propagée l’épidémie, une centaine ont également été déclarés dans près de 20 autres pays, y compris en Europe et Amérique du nord.

Les mesures de précaution internationales s’intensifient: Tokyo a demandé vendredi à ses ressortissants d’éviter les voyages non indispensables vers l’ensemble de la Chine. La Russie, elle, a fermé sa frontière avec son voisin, et les restrictions -- notamment des suspensions de visas pour visiteurs chinois -- se renforcent en Asie.

L’Italie et Israël ont annoncé suspendre tous les vols en provenance de Chine, tandis que plus d’une quinzaine de compagnies aériennes, dont Air France, British Airways et Lufthansa, ont interrompu leurs vols vers le pays.

L’OMS a cependant averti jeudi que les restrictions à la circulation des personnes et des biens pendant une urgence de santé publique pourraient s’avérer «inefficaces», perturber la distribution de l’aide et plomber l’économie des pays touchés.

En Chine même, la métropole de Wuhan (centre) où est apparue en décembre le nouveau coronavirus, reste coupée du monde depuis le 23 février, tout comme la province environnante du Hubei -- un cordon sanitaire interdisant à quelque 56 millions d’habitants d’en sortir.

Pékin a cependant envoyé vendredi deux avions pour rapatrier quelque 200 habitants du Hubei se trouvant respectivement en Thaïlande et en Malaisie, et les reconduire à Wuhan, selon l’autorité chinoise de l’aviation civile (CAAC).

A l’inverse, à la suite des Etats-Unis, du Japon et de la Corée du sud, plusieurs pays continuent d’organiser l’évacuation d’une partie de leurs ressortissants piégés à Wuhan.

Un avion français en a décollé vendredi matin, peu après 07h00 heure locale, pour rapatrier quelque 200 Français. «Il y a de la tristesse de quitter un pays auquel on est attaché. Et puis du soulagement, car on ne sait pas comment les choses vont tourner en Chine», a confié à l’AFP Adrien, 26 ans, lors de l’évacuation.

Un second vol est prévu plus tard cette semaine pour évacuer d’autres Français et des ressortissants d’autres pays européens.

Egalement vendredi, un appareil affrété par le Royaume-Uni pour rapatrier des Britanniques et d’autres Européens a décollé de Wuhan avec 110 personnes à bord. L’Inde a elle aussi envoyé un avion pour rapatrier quelque 300 de ses ressortissants.

D’autres pays -- Italie, Allemagne, Canada ou encore Bangladesh -- planifient leurs propres opérations.

A Wuhan, qui garde des allures de ville fantôme, la circulation des véhicules non essentiels est interdite, les hôpitaux restent débordés et des milliers d’étrangers demeurent sans certitude de pouvoir partir.

«J’ai l’impression que (le gouvernement thaïlandais) ne se soucie pas de nous. Je pourrais mourir de faim, être infectée et mourir», se désolait jeudi Aphinya Thasripech, une Thaïlandaise trentenaire enceinte.

Les rapatriés français seront soumis à quarantaine pendant 14 jours dans un centre de vacances et les Britanniques, eux, seront isolés sur une base militaire.

09h52: Dix-huit Sud-Coréens qui venaient d’arriver dans leur pays après leur évacuation de la ville chinoise de Wuhan ont été hospitalisés car ils présentaient des symptômes associés au nouveau coronavirus, ont annoncé vendredi les autorités sanitaires de Corée du Sud. L’avion affrété par Séoul a ramené vendredi matin 368 Sud-Coréens depuis cette ville à l’épicentre d’une épidémie qui inquiète la communauté internationale.

Dix-huit des personnes évacuées ont été hospitalisées à Séoul par mesure de prudence car elles présentaient des symptômes, a déclaré aux journalistes le vice-ministre de la Santé Kim Gang-lip. «Les 350 qui ne présentent pas de symptômes vont être envoyés dans des installations temporaires», où ils passeront les deux prochaines semaines, a-t-il ajouté. «Pendant ces 14 prochains jours, ils ne seront pas autorisés à quitter ces installations et aucune visite de personnes extérieures ne sera admise.»

Au total, 11 cas de personnes porteuses du nouveau virus ont été confirmés en Corée du Sud, selon un bilan établi vendredi après-midi.

A en croire les autorités sanitaires sud-coréennes, trois de ces 11 personnes ont contracté le virus sans se rendre en Chine.

L’un des trois est un quinquagénaire qui a développé des symptômes après avoir dîné dans un restaurant de Séoul avec la personne qui s’est depuis avérée être le troisième cas identifié dans le pays.

La Corée du Sud doit envoyer un deuxième avion à Wuhan dans les prochains jours pour rapatrier 300 autres Sud-Coréens.

La décision d’établir des centres de quarantaine à Jincheon et Asan, deux villes à 85 km au sud de Séoul, a été très mal accueillie par certains habitants de ces agglomérations.

M. Kim a même été physiquement agressé cette semaine quand il s’est rendu à Jincheon avant l’arrivée des évacués.

08h21: Le compte-à-rebours a commencé pour les rapatriés français de Wuhan en Chine, épicentre de l'épidémie causée par un nouveau coronavirus: ils doivent arriver en France vendredi et seront mis à l'isolement 14 jours dans un centre de vacances à Carry-le-Rouet, près de Marseille. Leur avion militaire a décollé de Wuhan vendredi à 7h07 locales (00h07 heure française) et doit atterrir après environ 12 heures et demie de vol à Istres (Bouches-du-Rhône), ont déclaré aux passagers des membres de la délégation officielle française présente sur place, selon des journalistes de l'AFP à bord.

Par ailleurs, un sixième cas d'infection au nouveau coronavirus a été détecté en France: il s'agit du "premier cas annoncé" de contamination sur le sol français, a précisé la Direction générale de la Santé (DGS) à l'AFP. Un "médecin libéral" a été contaminé en France par une personne ensuite rentrée en Chine, où elle a déclaré la maladie, a indiqué le N.2 du ministère, le directeur général de la Santé Jérôme Salomon, lors d'une conférence de presse à Paris. Hormis la Chine, ces cas de contagion directe entre humains ont déjà été observés au Vietnam, en Allemagne, au Japon et aux Etats-Unis.

06h54: L'Organisation mondiale de la santé (OMS), critiquée pour ses atermoiements, a déclaré jeudi l'urgence internationale face à l'épidémie du nouveau coronavirus apparu en décembre, dont le bilan s'est alourdi à 213 morts en Chine alors que les cas de contamination locale se multiplient dans le monde. Les autorités chinoises ont fait état vendredi matin de 43 décès enregistrés en 24 heures, tous sauf un dans la province du Hubei, soit la plus forte progression quotidienne depuis le début de l'épidémie. Le nombre de patients contaminés est par ailleurs monté à près de 10.000 en Chine continentale (hors Hong Kong). Et 102.000 personnes sont en observation avec de possibles symptômes de la maladie, selon les autorités.

Une centaine de cas, dont des cas de contamination locale par des malades venus de Chine, ont été déclarés dans les autres pays du monde, y compris en Europe et en Amérique du Nord.

"Je déclare l'épidémie une urgence de santé publique de portée internationale", a lancé le directeur de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à l'issue d'une nouvelle réunion à Genève jeudi. L'organisation s'était refusée la semaine dernière à déclarer cette urgence, et n'avait admis que lundi que la menace était "élevée" à l'international, attribuant son appréciation précédente d'un risque "modéré" à une erreur de formulation.

05h11: La Chine va envoyer des avions civils pour ramener vers Wuhan (centre), épicentre de l'épidémie de coronavirus, les habitants de la ville se trouvant à l'étranger, et ce "aussi rapidement que possible", a annoncé vendredi le ministère chinois des Affaires étrangères.Le gouvernement a pris la décision d'intervenir en raison des "difficultés pratiques auxquelles sont confrontées à l'étranger les résidents de la province du Hubei, et en particulier ceux de Wuhan", a indiqué Mme Hua Chunying, porte-parole de la diplomatie chinoise. Aussi, "le gouvernement a décidé d'envoyer aussi vite que possible des avions civils pour les reconduire directement à Wuhan", a-t-elle ajouté dans un très bref communiqué, sans autres précisions.

04h28: De nombreuses compagnies aériennes, dont British Airways, Air France ou encore Lufthansa, ont suspendu leurs vols vers la Chine, tandis que d'autres réduisaient leur desserte, en raison de la propagation de l'épidémie de pneumonie virale dans le pays. Plusieurs Etats comme l'Allemagne ou le Royaume-Uni déconseillent tout voyage en Chine, et les Etats-Unis ont monté encore d'un cran leur niveau d'alerte jeudi en recommandant d'éviter le pays.