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Masques de protection, mais aussi lunettes et combinaison : l'association Aider-Aimer, née dans le Puy-de-Dôme, collecte tous les équipements qui manquent en Chine. © gaujard christelle

Coronavirus : des Chinois d'Auvergne lancent une collecte de masques et d'équipements médicaux

La solidarité avec la Chine s'organise en Auvergne. Zhou Qiqi et Wu Bian, anciens étudiants clermontois, veulent collecter masques, lunettes et vêtements de protection. Une association vient de voir le jour dans le Puy-de-Dôme : Aider-Aimer.   

« Ici, on a besoin de masques, bien sûr, mais aussi de lunettes, de surchaussures et de vêtements de protection pour les médecins et les infirmières. » A Chengdu, comme dans le reste de la Chine, Zhou Qiqi constate que les hôpitaux manquent de matériel pour faire face à l'épidémie du coronavirus.

« Comme ils manquent de combinaisons pour faire passer les examens et pour administrer les traitements, les médecins évitent de les enlever. Ils peuvent passer huit heures sans aller aux toilettes et sans manger. Les infirmières aussi en ont besoin pour distribuer les repas. Les uns et les autres sont tout le temps en contact avec les malades. »

Rentrée dans sa famille pour fêter le Nouvel An chinois, Qiqi a donc entrepris de mobiliser ses amis, en Chine et en Auvergne, pour organiser la collecte des équipements qui font tant défaut aux personnels soignants. Une collecte qui s'adresse aux professionnels de santé (médecins, pharmacie ou hôpitaux) pour « des raisons de sécurité ».

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Zhou Qiqi, Auvergnate d'adoption, est rentrée dans sa famille, à Chengdu, pour fêter le Nouvel An. 

Qiqi est attachée à Clermont-Ferrand, où elle possède une maison. Arrivée en France à l'âge de 18 ans, elle a été étudiante à l'IUT d'Aurillac en Gestion des entreprises et des administrations, puis à Clermont, où elle a décroché un master en Staps, avant de créer une entreprise de ressources humaines.

Il y a deux ans, elle a suivi son mari au Luxembourg.  Elle y dirige une entreprise d'échanges culturels et artistiques entre la France et la Chine.

Dans l'incapacité de revenir en France rapidement, Qiqi a confié à l'un de ses proches, Wu Bian, la responsabilité d'organiser la collecte. Diplômé de l'école d'architecture de Clermont-Ferrand, Bian a déjà démarché, cette semaine, de nombreuses pharmacies du Puy-de-Dôme. Sans succès.

« On ne trouve plus de masques ici non plus », se désolait-il ce vendredi matin, alors qu'il venait de déposer les statuts d'une association, Aider-Aimer. C'est cette structure qui prendra en charge l'acheminement en Chine, voire l'achat du matériel.

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« S'il y a des entreprises qui fabriquent les masques ou les vêtements de protection et qui veulent nous les vendre, on pourra aussi les acheter, explique Zhou Qiqi. A Chengdu, nous avons eu des dons pour acheter. Mais l'argent, en Chine, est vraiment inutile. Il n'y a que les équipements médicaux qui peuvent sauver des vies. »

Association Aider-Aimer, Aider-Aimer@hotmail.com. Téléphone : Wu Bian 06.25.92.28.70. Il est aussi possible de contacter le groupe de volontaires autour de Zhou Qiqi via WeChat grâce au QR code ci-dessous.

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Isabelle Vachias