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Le projet de la Cité sanitaire à Kairouan annoncé par le Chef de l’Etat n’a aucune relation avec le projet de l’hôpital universitaire du roi Salman

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Le président de la République, Kais Said a annoncé, jeudi soir, dans une interview accordée à la chaine publique Watania 1 après 100 jours de son investiture officielle, qu’il envisage ‘”la création d’une cité sanitaire dans la région de Regueda (Kairouan), qui inclurait toutes les spécialités médicales”, soulignant que la prospection des fonds pour le financement de ce projet sont en cours.

Le projet de construction d’une cité sanitaire au gouvernorat de Kairouan est le premier du genre dans le pays et ne s’inscrit pas dans le projet de l’hôpital universitaire du roi Salman Bin Abdelaziz à Kairouan annoncé en 2017 et ayant fait l’objet d’un mémorandum signé entre le gouvernement tunisien et son homologue saoudien qui s’est engagé à accorder un don pour contribuer à sa construction, a indiqué vendredi à la TAP, une source de la présidence de la République.

Kais Said a précisé que le projet ne consiste pas en un hôpital universitaire, mais qu’il s’agit plutôt de la réalisation d’une cité sanitaire, conformément au programme adopté par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) visant à améliorer l’infrastructure sanitaire, ajoutant que ce projet comportera plusieurs hôpitaux dans diverses spécialités, outre des complexes résidentiels qui seraient consacrés aux cadres médicaux et paramédicaux, un complexe culturel et touristique, des écoles, des jardins d’enfants ainsi que des espaces commerciaux et de loisir.

Selon la même source, l’objectif de ce projet est d'”assurer des services sanitaires aux habitants des gouvernorats du sud, du centre-ouest, ainsi qu’aux touristes algériens et libyens, indique la même source.
La cité sanitaire en question qui devrait s’étendre sur plus de 300 hectares, serait à même de contribuer à la promotion de la santé au niveau national et créerait une dynamique économique dans le pays, ainsi que de nouveaux postes d’emploi, ajoute la même source.

Le financement de la construction de la cité de la santé dans le gouvernorat de Kairouan pourrait compter sur des financements provenant de l’OMS qui avait auparavant contribué à la création de plusieurs cités médicales à travers le monde, ajoute la même source, soulignant que le coût total de ce projet n’a pas encore été déterminé.

Le président de la République, Kais Said, avait à cet effet indiqué dans l’interview accordée à Al-Wataniya 1 que les études techniques de ce projet sont sur le point d’être achevées.

Le Chef de l’Etat a formé l’espoir de voir des donateurs étrangers financer ce projet tels que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour éviter que l’Etat ne soit accablé de dettes supplémentaires”.
Il a révélé à cet effet qu’il avait reçu des promesses de la part de Tunisiens à l’intérieur et à l’extérieur du pays, ainsi que de la part d’investisseurs étrangers qui ont fait part de leur disposition à contribuer au financement de ce projet et exigé que ces financements soient placés sous la supervision de la présidence de la République.

Said a ajouté qu’il s’était engagé à former un comité de suivi pour assurer la bonne gestion des fonds alloués à la réalisation de la cité sanitaire à Kairouan.

L’annonce de ce projet a déclenché un débat sur les réseaux sociaux. Certains considèrent qu’il constitue un pas sur la voie de la promotion du secteur de la santé dans les régions de l’intérieur. D’autres ont indiqué que ce projet remonte au temps de l’ancien président, feu Béji Caid Essebsi.
L’expérience des villes sanitaires avait débuté en 1986 dans des pays industrialisés tels que le Canada, les Etats-Unis, l’Australie, les pays européens et autres.