Les salariés de Cargill ont assisté à l’audience de Prud’hommes de Goodyear à Amiens

Mardi, ils sont une soixantaine de salariés de l’usine Cargill d’Haubourdin à s’être déplacés à l’audience de départition qu’a tenue le conseil de prud’hommes d’Amiens dans l’affaire opposant les ex-salariés de Goodyear Amiens-Nord à leur direction.

« Notre déplacement à Amiens nous a aussi permis de nous faire voir. Des télévisions, des radios et des journaux parisiens ont parlé de nous »

Après deux heures de bus, les salariés, pour la plupart militants ou élus de la CGT, sont arrivés au petit matin et se sont installés dans la grande salle de Méga-Cité.

Ils ont assisté à l’audience de départition du conseil de prud’hommes d’Amiens, délocalisée une deuxième fois dans le grand complexe de congrès de la ville.

Un avocat en commun

Six ans après la fermeture de leur usine, 832 ex-salariés du troisième fabricant mondial de pneumatiques contestent le motif économique de leur licenciement.

Les salariés de Cargill, qui, eux aussi, contestent le motif économique des 183 suppressions de postes décidées par leur société, sont donc venus soutenir leurs camarades.

Outre une communauté de sort, ils partagent aussi avec les anciens de Goodyear le même avocat, Fiodor Rilov. « Nous avons été très impressionnés par la plaidoirie de notre avocat », nous a rapporté un des salariés. « Notre déplacement à Amiens nous a aussi permis de nous faire voir. Des télévisions, des radios et des journaux parisiens ont parlé de nous », précise un autre.

Avec François Ruffin

Les Cargill ont aussi été salués par François Ruffin, le député France insoumise et rédacteur en chef du journal Fakir, et l’ancien délégué syndical CGT de Goodyear, Mickaël Wamen.

Ce dernier s’est d’ailleurs engagé à participer à une prochaine assemblée générale des salariés de Cargill pour témoigner : « Vous n’en êtes qu’au début : votre lutte sera longue ; il vous faudra être unis, solidaires et tenir le coup ! » a-t-il déjà dit aux délégués syndicaux de la CGT haubourdinois qui l’ont rencontré mardi.

Pour ce qui est du dossier Goodyear aux Prud’hommes, l’affaire a été mise en délibéré jusqu’au 28 mai, jour où le jugement sera rendu.