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EMMANUEL DELACOUR/24 HEURES/AGENCE QMI

Ralentissement des mises en chantier possible à cause du Règlement pour une métropole mixte

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L’entrée en vigueur prochaine du Règlement pour une métropole mixte à Montréal, qui forcera les promoteurs à inclure dans leurs ensembles immobiliers 20 % de logements sociaux, 20 % de logements abordables et 20 % de logements familiaux, pourrait contribuer au ralentissement des mises en chantier, croit Desjardins.

Dans son rapport «Survol des régions du Québec: à quoi s’attendre en 2020?», l’économiste Chantal Routier du Mouvement Desjardins juge que ces mesures proposées par l’administration de la mairesse Valérie Plante pourraient «influencer à la baisse la rentabilité des projets et remettre en question la réalisation de certains de ceux-ci».

Le Règlement pour une métropole mixte, aussi appelé le «20-20-20», a été soumis à des audiences sous l’égide de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM). Les travaux se sont mis en branle en septembre dernier et les commissaires en sont à l’étape de l’examen des opinions entendues et reçues en vue de la rédaction de leur rapport, qui sera soumis aux élus.

Rappelons que les promoteurs, en vertu de ce qui est sur la table avec le Règlement pour une métropole mixte, devraient s’entendre avec la Ville relativement à l’offre de logements avant d’obtenir un permis de construction pour tout projet résidentiel de 450 mètres carrés et plus.

Selon Desjardins, la construction neuve sera en baisse partout cette année, ce qui n’aidera pas à l’amélioration des taux d’inoccupation, qui ont diminué l’an dernier. La «majorité des régions affichera un taux inférieur à 3,0 %» en 2020 selon l’analyse de l’institution financière.

En revanche, le marché de la revente poursuivra sur sa lancée, soutenu notamment par le faible taux de chômage et l’immigration. Il y aura ainsi croissance des reventes et des prix.

À Montréal, par exemple, on projette 8,5 % plus de transactions cette année et une hausse des prix de vente moyens de 4,5 %, Desjardins rappelant que la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) parle d’un marché qui a «franchi le seuil de la surchauffe, ce qui le rend plus vulnérable à une correction éventuelle des prix».

Une taxe pourrait de plus être imposée aux acheteurs étrangers, dans la métropole québécoise, à l’image de ce qui a été fait dans les bouillants marchés de Vancouver et de Toronto.

«Le resserrement entre l’offre et la demande dans de nombreux marchés maintiendra une certaine pression à la hausse sur la croissance des prix de vente moyens, a-t-on précisé. L’avantage sera aux acheteurs lors de la négociation dans la majorité des transactions, surtout à Montréal et à Laval.»