La peine est tombée pour le marionnettiste Giuseppe Ficarrotta: il écope de 20 ans de prison pour avoir tué Salvatore Catalano place du Marché à Liège
by LWS avec BelgaLa délibération sur la peine à infliger à Giuseppe Ficarrotta, marionnettiste de 58 ans déclaré ce jeudi, aux assises de Liège, coupable de l'assassinat de Salvatore Catalano, a pris fin peu avant 14h ce vendredi. Le marionnettiste a été condamné à 20 ans de prison.
Giuseppe Ficarrotta a été condamné vendredi par la cour d’assises de Liège à 20 ans de prison. Ce Liégeois âgé de 58 ans, marionnettiste engagé au musée de la Vie Wallonne, a été reconnu coupable d’avoir commis l’assassinat de Salvatore Catalano le 22 octobre 2017. La victime avait été abattue de quatre coups de feu dans un café du centre de Liège.
Au ministère public, Marianne Lejeune avait requis la perpétuité, épinglant les questions qui subsistent sur les raisons qui ont poussé le quinquagénaire à exécuter de sang froid, en pleine ville un dimanche matin, un homme qu'il ne connaissait que de vue. Pour l'avocate générale, il n'y avait qu'une chose à privilégier : la protection de la société.
À la défense, Me Solfrini s’était offusqué de la perpétuité requise contre son client Giuseppe Ficarrotta, ce vendredi matin aux assises de Liège. « À son âge, la perpétuité serait une peine de mort pour mon client », avait-t-elle résumé. Elle avait demandé la clémence pour son client.
Me Van der Beesen a quant à lui remercié Giuseppe Ficarrotta et mis en évidence son travail d’artiste : « Merci de m’avoir fait rêver quand j’étais petit, merci de vous être passionné à tel point dans ce que vous avez fait ».
Il lui avait tiré quatre fois dessus
Les faits s’étaient déroulés le dimanche 22 octobre 2017 vers 08h45 au café «Le Huit» situé place du Marché à Liège. Un homme encagoulé et ganté, ne se souciant pas de la présence d’autres clients, s’était dirigé vers Salvatore Catalano (65 ans) et l’avait abattu de quatre tirs par arme à feu de calibre 9mm.
C’est de cet assassinat que Giuseppe Ficarrotta (58 ans) a été reconnu coupable. Il a également été reconnu coupable de port et détention illégale d’armes. L’accusé avait contesté les faits. Il avait affirmé qu’il n’était pas présent sur les lieux des coups de feu et insinuait qu’une autre personne avait subtilisé son arme et sa voiture pour aller commettre les faits. Lors des débats, des questions relatives à son état mental, notamment sur une supposée schizophrénie, avaient été soulevées. La défense avait même formulé une demande d’internement.