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Brexit: Alexander De Croo regrette le départ des Britanniques face à l’axe franco-allemand

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Le ministre belge des Affaires étrangères, le libéral flamand Alexander De Croo, a regretté vendredi sur LN24 le départ des Britanniques, en ce qu’il perd personnellement au Conseil (États membres) un défenseur du libre marché et, pour la Belgique, un contre-poids utile à l’axe franco-allemand.

D’un côté, le départ britannique peut augurer «plus de cohésion», car l’Union «a clairement un problème dans son pouvoir de décision et sa rapidité de décision», a exposé le chef de la diplomatie belge.

D’un autre côté, concernant l’équilibre des pouvoirs entre pays de l’UE, «moi personnellement j’aimais bien avoir les Britanniques à table parce qu’ils étaient pour le marché et avaient une vision plutôt libérale», a-t-il ajouté.

«On sent très bien, maintenant, que cet axe allemand-français redevient beaucoup plus important et ça, pour la Belgique, ce n’est pas une bonne chose. On s’oriente à nouveau vers une Europe où la France et l’Allemagne se disent qu’ils peuvent décider n’importe quoi et que les autres n’ont qu’à suivre», a exposé M. De Croo.

Il souligne en revanche que l’épisode du Brexit a renforcé la cohésion des Vingt-sept. A ses yeux, des pays comme la Hongrie ou la Pologne ont pris conscience de l’importance du marché intérieur et du fait qu’elles ne pouvaient l’abandonner. «La valeur de l’Europe est devenue plus concrète».

Pour la relation future entre les deux parties, elle devra être la plus étroite possible, mais les Britanniques doivent prendre conscience qu’ils ne pourront bénéficier des avantages du marché intérieur sans y contribuer d’une manière ou d’une autre, a confirmé M. De Croo.