Il a tenté d’assassiner son ex à Dison
En juillet dernier, un quadragénaire s’était rendu chez son ex-compagne à Dison. Il l’avait violemment agressée.
Le tribunal correctionnel de Verviers a condamné vendredi un Louvaniste de 47 ans à une peine de 10 ans de prison pour une tentative d’assassinat commise le 3 juillet 2019 à Dison sur son ex-compagne.
Le couple s’était rencontré en 2016 lors d’une fête somalienne à Bruxelles. Leur relation a été émaillée de violence et de contrainte de la part du prévenu. Au moment des faits, la séparation était actée et la victime était partie vivre à Dison, son ex-compagnon résidant toujours à Louvain.
Le 3 juillet 2019, le quadragénaire s’est rendu à Dison afin de discuter des fréquentations de son ex, sujet déjà évoqué la veille au téléphone. Lors de cette conversation, la victime avait expliqué au quadragénaire que des connaissances pourraient le violenter, raison pour laquelle il s’était muni de deux couteaux.
Plusieurs coups de couteau
Sous l’emprise de la boisson, il avait sonné avec insistance chez son ex-compagne qui avait refusé de lui ouvrir. Alors qu’elle quittait son domicile avec ses deux enfants, dont un né de sa relation avec le prévenu, la dame avait été violemment agressée par le prévenu qui lui avait asséné un premier coup de couteau. L’arme s’était cassée et le quadragénaire avait saisi le second couteau et avait porté sept autres coups dont quatre alors que la victime était au sol.
Hospitalisée durant trois jours aux soins intensifs, elle avait finalement quitté l’hôpital sept jours après son agression, ses jours n’ayant jamais été considérés comme en danger, ce qui n’avait pas empêché le parquet de requérir 12 ans de prison pour tentative d’assassinat.
Dix ans de prison
Une qualification contestée par le prévenu mais retenue par le tribunal qui estime la prévention établie au regard de la multiplicité des coups, de la qualité de l’arme, des parties du corps visées mais également des paroles prononcées au moment des faits ainsi que l’agressivité déployée par le quadragénaire, des éléments fondant la tentative d’homicide.
Le tribunal estime également que les faits commis ont été mûrement réfléchis par le prévenu, lequel voulait attenter à la vie de son ex-compagne et non se protéger d’une éventuelle agression justifiant le port de deux couteaux. Le tribunal a également stigmatisé la violence et l’absence de regrets dans son délibéré.