200 Français rapatriés de Chine : "Ce ne sont pas des bêtes sauvages dans un enclos"

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C'est dans un centre de vacances de Carry-le-Rouet, près de Marseille, dans le sud de la France, que 200 Français rapatriés de Wuhan en Chine, pour échapper à l'épidémie de nouveau coronavirus, ont été placés à l'isolement pendant 14 jours.

Avant même l’atterrissage de l'avion à la mi-journée vendredi, le site était d'ores et déjà protégé par de nombreux gendarmes, pour éviter toute intrusion.

Cette arrivée crée quelque peu la psychose dans cette ville de 5 800 habitants, alors que doivent débuter les "oursinades", traditionnelles dégustations d'oursins qui se déroulent chaque année au mois de février.

"Ce n'est pas une bonne publicité pour la ville, car les gens risquent de bouder un peu les oursinades", avance un boucher.

D'autres restent calmes et disent avoir limité la casse. "Nous avons réussi à récupérer quelques clients en dernière minute, je ne pense pas que cela aura un impact si important", relativise un hôtelier.

Le maire de Carry-le-Rouet, Jean Montagnac, appelle les habitants à ne pas céder à la panique. Si le choix de la ville a été fait par le gouvernement, l'édile assure qu'il aurait donné son autorisation de toute façon.

"Même si je comprends l'inquiétude des riverains, les riverains restent chez eux, ils n'auront pas à aller se promener pour essayer de les voir. Ce ne sont pas des bêtes sauvages qu'on a mis dans un enclos. Donc je pense que les Carriens seront suffisamment sérieux pour rester chez eux, ou venir à Carry au centre, mais ça ne les empêchera pas de vivre normalement", a-t-il déclaré.

6ème cas en France

Pendant leur période d'isolement, les rapatriés vont faire l'objet d'une surveillance médicale pour s'assurer qu'ils ne sont pas contaminés par le virus.

Un sixième cas d'infection au nouveau coronavirus a été détecté en France, ont annoncé les autorités jeudi. Il s'agit d'un médecin libéral contaminé en France par une personne ensuite rentrée en Chine, où elle a déclaré la maladie, selon le directeur général de la Santé Jérôme Salomon.

Pour l'heure, le nombre de patients contaminés est monté à près de 10 000 en Chine continentale (hors Hong Kong) et 213 patients sont morts. Une centaine de malades ont été répertoriés dans une vingtaine d'autres pays, et aucun patient n'est mort hors de Chine.