Lille: 12 points de collecte installés pour lutter contre la précarité menstruelle

Le conseil lillois de la jeunesse développe la solidarité. Dans les différentes mairies de quartier de Lille, il est désormais possible de faire des dons de protections hygiéniques pour lutter contre la précarité menstruelle.

L’implantation de ces grandes boîtes rouges s’est organisée en collaboration avec deux associations, dont une lilloise. La précarité menstruelle est un sujet concernant. Florence Dubois, membre du conseil lillois de la jeunesse (CLJ), dresse un constat : « Beaucoup de dons alimentaires et vestimentaires ont été développés à Lille. Mais peu d’acteurs se sont penchés sur le fléau de la précarité menstruelle ». L’objectif relève de l’évidence : permettre aux femmes touchées par la pauvreté de pouvoir se fournir en protections périodiques, toujours très onéreuses.

Les boîtes, bien visibles, ont été fournies gratuitement par l’association « Règles élémentaires » dont l’action s’étend sur l’ensemble du pays. Pour ce qui est de la redistribution, une association locale s’en charge. Elle répond au nom de « Nouvelles règles » et émane de l’ambition de plusieurs étudiantes de l’École Supérieure de Journalisme de Lille. Léa Aujol, la présidente, espère « pouvoir mettre en place une redistribution assidue par des dons suffisants et réguliers ».

Le 8 mars, journée symbolique

Pour ceci, le conseil lillois de la jeunesse a décidé de lancer une campagne de communication afin de sensibiliser sur le sujet de la précarité menstruelle. « L’idée est d’aller une première fois se balader dans la ville pour expliquer notre démarche aux gens, afin qu’ils puissent nous suivre et nous soutenir. Ensuite, nous communiquerons très régulièrement sur les réseaux sociaux. » précise Florence Dubois, du CLJ. La première redistribution aurait alors pour propulsion symbolique la journée des droits des femmes en date du 8 mars et s’étalerait sur une semaine, avant réitération.

Les boîtes sont installées dans les 10 mairies de quartier que compte la ville, mais aussi à la maison des associations et au supermarché « G20 » du boulevard Hoover.