Proximus veut récupérer 100.000 vieux téléphones portables qui traînent au fond des tiroirs pour les recycler
by BelgaProximus a lancé vendredi une campagne de collecte de vieux téléphones portables. Grâce à ’Don’t Miss the Call’, l’opérateur télécom, en collaboration avec Umicore, un groupe belge spécialisé dans la technologie des matériaux et le recyclage, va tenter de récupérer 100.000 de ces appareils d’ici la fin de l’année. Les GSM ainsi collectés seront préparés pour être réutilisés ou bien recyclés pour les matières précieuses qu’ils contiennent.
En Belgique, plus de 3 millions de vieux téléphones portables prennent la poussière dans les placards, tandis qu’ils contiennent des matières premières précieuses et de plus en plus rares qui pourraient être réutilisées, situe Proximus, qui a recyclé 31.000 téléphones l’an dernier. «En outre, moins de 5% de tous les GSM en Belgique sont recyclés alors qu’environ 3,5 millions de ces appareils sont vendus chaque année dans le pays», souligne Guillaume Boutin, l’administrateur délégué de l’opérateur. La difficulté à en extraire les données (photos, vidéos, SMS) personnelles peut être un frein en la matière, pense-t-il.
C’est dans ce contexte que la société télécom a lancé une nouvelle stratégie verte à l’horizon 2030. Elle affirme vouloir devenir une entreprise nette positive en matière d’émissions de CO2 (c’est-à-dire sans compensation) et véritablement circulaire d’ici là. La campagne lancée vendredi s’insrit d’ailleurs dans la volonté de Proximus de «créer un impact positif sur la planète», l’un des domaines dans lequel l’opérateur entend devenir une référence en Europe dans le cadre de sa vision stratégique qui sera présentée le 31 mars prochain.
9kg d’argent, 2 kg d’or
Les 100.000 téléphones portables collectés fourniraient ainsi 9 kg d’argent, 2 kg d’or, 37,5 kg de lithium, 337,5 kg de cobalt. Ce qui permettrait l’économie de 42.500 tonnes de CO2, 12.750 tonnes de déchets toxiques et 25,4 millions de litres d’eau.
Umicore se chargera d’extraire les matières premières sur son site d’Hoboken, près d’Anvers, avant de les réinjecter dans la chaîne de vente des matériaux et d’en utiliser certains pour les batteries que le groupe belge produit pour certains téléphones portables.