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Le Soleil, Pascal Ratthé

Le gouvernement fédéral «confortable» avec l'aide médicale à mourir [VIDÉO]

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Le gouvernement de Justin Trudeau est «confortable» avec l’aide médicale à mourir, mais ne veut pas aller trop vite. Le ministre de la Justice David Lametti était de passage à Québec vendredi pour sonder les différents groupes locaux impliqués dans la révision de la loi fédérale.

M. Lametti était aussi à Montréal plus tôt ce mois-ci. Québec est parmi les derniers arrêts du ministre, lui et ses collègues devront analyser les différents commentaires recueillis partout au pays afin de prendre une décision.

«On fait des consultations à travers le Canada avec les personnes qui représentent la partie de la population qui se sent visée. Pour voir comment ils répondent à la décision et des points de consensus qu’on peut ajouter dans le projet de loi», a-t-il dit en entrevue avec Le Soleil.

Son gouvernement se conforme à un récent jugement de la Cour supérieure du Québec, qui déclare inconstitutionnel le critère de mort naturelle raisonnablement prévisible.

«Au Québec, et au Canada, il y a une acceptation de la pratique, la société a beaucoup évolué depuis 2016, maintenant ça fait partie des options et les gens le savent. Est-ce qu’on devrait aller plus loin? La société est en pleine évolution, je crois que la grande majorité des Québécois et Québécoises voit l’aide médicale à mourir sur une lumière favorable. Il faut chercher les équilibres.»

Les questions de la minorité des patients ou celle de la maladie mentale sont toujours sur la table, elles seront abordées prochainement.

«On a une revue parlementaire approfondie au mois de juin, c’était prévu dans la loi de 2016. On va aborder les questions vraiment difficiles. Il faut aussi donner la clarté aux médecins et aux infirmières. On parle de changements au code criminel, on veut qu’ils soient sûrs que leurs actions ne vont pas contre la loi», ajoute-t-il.

Près de 300 000 personnes ont aussi partagé leur point de vue sur le sujet à l’aide du questionnaire en ligne du gouvernement.

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Meurtre de Marylène Lévesque

David Lametti a essentiellement répété ce que son collègue Bill Blair, ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, a dit au sujet l’assassinat de Marylène Lévesque, âgée de 22 ans. Celui accusé de son meurtre est Eustachio Gallese, un homme à qui on avait accordé la semi-liberté, 15 ans après le meurtre de sa conjointe.

«Le ministre Blair a déjà dit qu’il y aura une enquête. La sécurité publique est la priorité pour le système des libérations conditionnelles. Ce qui s’est passé est une tragédie, nous sommes tous choqués. Il faut voir ce qui s’est produit et voir comment on pourrait améliorer le système si quelque chose ne tourne pas rond. Il faut vérifier les faits avant de se prononcer», indique-t-il.

Le gouvernement fédéral apporte souvent un soutien financier aux familles des victimes d’une tragédie, dans ce cas-ci, les proches de Marylène.

«D’habitude, on appuie les victimes, il y a plusieurs façons de le faire. Je vais laisser le ministre Blair déterminer quoi faire.»

La famille de Marylène s’est tournée vers la population pour amasser des fonds, afin de financer les funérailles. Ils espèrent pouvoir tenir une cérémonie à Québec, et une autre à Chicoutimi, afin que tous les proches puissent adresser un dernier au revoir. La campagne de sociofinancement sur la plateforme 1DG avait atteint près de 15 000 $ vendredi. 

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Le Soleil, Frédéric Matte