EN DIRECT - Virus - L'avion transportant les premiers Français rapatriés de Wuhan a atterri ce midi à la base militaire d'Istres, dans les Bouches-du-Rhône - VIDEO

14h00: La Russie a annoncé vendredi deux premiers cas de malades du nouveau coronavirus sur son territoire, des ressortissants chinois, et l'évacuation de ses citoyens de plusieurs régions chinoises en raison de l'épidémie

Selon la vice-Première ministre Tatiana Golikova, citée par les agences russes, les deux personnes infectées sont l'une dans la région de Tioumen dans l'Oural et l'autre dans celle de Tansbaïkalie, en Extrême-Orient.

13h32: L'OMS a averti vendredi que la fermeture des frontières avec la Chine, foyer du nouveau coronavirus, serait contre-productif car cela risque de pousser les personnes à voyager illégalement, favorisant la propagation de l'épidémie.

"Il a été dit et réitéré très clairement que les restrictions aux voyages et au commerce ne sont pas recommandées par l'Organisation mondiale de la santé", a souligné un porte-parole de l'agence, Christian Lindmeier, lors d'un point de presse à Genève.

"Il semble peut-être logique de dire +Regardez, nous voyons un danger venir, alors enfermons-nous+. Mais comme l'ont montré d'autres situations, comme notamment avec Ebola, quand les gens veulent voyager, ils le font. Et si les frontières officielles ne sont pas ouvertes, ils trouveront d'autres points de passage informels", a-t-il dit.

Alors que l'angoisse mondiale monte autour du virus, qui a tué 213 personnes en Chine depuis son apparition fin décembre dans ce pays, la Russie, Singapour et la Mongolie, ont annoncé la fermeture de leurs frontières aux voyageurs venant du géant asiatique afin de tenter de limiter la propagation de l'épidémie de pneumonie virale.

Or, a relevé Christian Lindmeier, "la seule façon de contrôler qui passe par les frontières et de surveiller s'ils présentent des signes d'infection, c'est en les faisant passer par des points de passage officiels". Il est donc "important" de laisser les frontières ouvertes car tout franchissement illégal augmenterait le risque de propagation de l'épidémie, a-t-il insisté.

Si l'OMS estime qu'il n'y a pas lieu de limiter les voyages avec la Chine, le directeur général de l'organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a loué avec véhémence, et à de multiples reprises, les mesures prises par Pékin - dont la mise en place d'un cordon sanitaire qui concerne quelque 56 millions de personnes - pour endiguer l'épidémie.

12h25: L’avion ramenant quelque 200 Français de Wuhan, épicentre en Chine de l’épidémie causée par le nouveau coronavirus, a atterri peu avant 12H30 sur la base militaire d’Istres, à une soixantaine de kilomètres de Marseille.

Les passagers, dont aucun ne présente de symptôme de la maladie, ont applaudi leur retour sur le sol français, une douzaine d’heures après leur départ de Wuhan. Ils doivent être ensuite transportés vers un centre de vacances à Carry-le-Rouet, sur la côte, où ils vont être confinés pendant deux semaines.

Le trajet s’est déroulé dans le calme, sans mesure sanitaire particulière à l’exception d’une distribution de masques chirurgicaux qui devaient être changés régulièrement par les passagers après s’être désinfecté les mains. Un sac en plastique jaune était déposé au pied de chaque rangée pour récupérer les masques usagés.

Une équipe médicale a fait le vol à leur côté pour les rassurer. Une grande partie des passagers a dormi durant le trajet, et quelques-uns ont occupé le temps en lisant.

Pendant leur période d’isolement, les rapatriés vont faire l’objet d’une surveillance médicale pour s’assurer qu’elles ne sont pas contaminées par le virus.

Un sixième cas d’infection au nouveau coronavirus a été détecté en France, ont annoncé les autorités jeudi. Il s’agit d’un médecin libéral contaminé en France par une personne ensuite rentrée en Chine, où elle a déclaré la maladie, selon le directeur général de la Santé Jérôme Salomon.

Pour l’heure, le nombre de patients contaminés est monté à près de 10.000 en Chine continentale (hors Hong Kong) et 213 patients sont morts. Une centaine de malades ont été répertoriés dans une vingtaine d’autres pays, et aucun patient n’est mort hors de Chine.

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11h46: Le gouvernement italien a proclamé vendredi l'état d'urgence pour accélérer la lutte contre le nouveau coronavirus et éviter une éventuelle contagion, au lendemain de l'annonce des deux premiers cas en Italie chez un couple de touristes chinois.

L'état d'urgence est souvent proclamé en Italie, à la suite de séismes, d'intempéries ou récemment des inondations à Venise car il prévoit une procédure accélérée pour mobiliser des fonds et des moyens dont la protection civile pour la mise en place de structures d'accueil.

10h57: Deux cas d'infection au nouveau coronavirus apparu en Chine ont été confirmés au Royaume-Uni, les premiers pour ce pays, ont annoncé vendredi les services sanitaires.

"Nous pouvons confirmer que deux patients en Angleterre, membres de la même famille, ont été testés positifs", a indiqué le chef des services médicaux pour l'Angleterre, Chris Whitty, dans un communiqué diffusé par le ministère de la Santé.

10h26: Le point sur la situation ce matin

Les Etats-Unis ont enjoint à leurs ressortissants de ne pas voyager en Chine, où le bilan du nouveau coronavirus s’est alourdi vendredi à 213 morts, alors que de nombreux pays durcissaient leurs mesures de précaution face à une épidémie déclarée urgence internationale par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Washington a monté son niveau d’alerte au cran maximal en recommandant tard jeudi «de ne pas se rendre» en Chine en raison de l’épidémie de pneumonie virale dans le pays, alors que les cas de contamination locale se multiplient dans le monde.

A l’issue d’une réunion quelques heures plus tôt à Genève, l’OMS, critiquée précédemment pour ses atermoiements, a déclaré que l’épidémie du nouveau coronavirus constituait «une urgence de santé publique de portée internationale».

Les autorités chinoises ont fait état vendredi de 43 nouveaux décès en vingt-quatre heures, le bilan s’élevant désormais à 213 morts. Le nombre de patients contaminés approche 10.000 en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao), dépassant celui atteint lors de l’épidémie de Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) en 2002-2003.

Si l’immense majorité des cas de contamination restent localisés en Chine, au premier chef dans la province du Hubei d’où s’est propagée l’épidémie, une centaine ont également été déclarés dans près de 20 autres pays, y compris en Europe et Amérique du nord.

Les mesures de précaution internationales s’intensifient: Tokyo a demandé vendredi à ses ressortissants d’éviter les voyages non indispensables vers l’ensemble de la Chine. La Russie, elle, a fermé sa frontière avec son voisin, et les restrictions -- notamment des suspensions de visas pour visiteurs chinois -- se renforcent en Asie.

L’Italie et Israël ont annoncé suspendre tous les vols en provenance de Chine, tandis que plus d’une quinzaine de compagnies aériennes, dont Air France, British Airways et Lufthansa, ont interrompu leurs vols vers le pays.

L’OMS a cependant averti jeudi que les restrictions à la circulation des personnes et des biens pendant une urgence de santé publique pourraient s’avérer «inefficaces», perturber la distribution de l’aide et plomber l’économie des pays touchés.

En Chine même, la métropole de Wuhan (centre) où est apparue en décembre le nouveau coronavirus, reste coupée du monde depuis le 23 février, tout comme la province environnante du Hubei -- un cordon sanitaire interdisant à quelque 56 millions d’habitants d’en sortir.

Pékin a cependant envoyé vendredi deux avions pour rapatrier quelque 200 habitants du Hubei se trouvant respectivement en Thaïlande et en Malaisie, et les reconduire à Wuhan, selon l’autorité chinoise de l’aviation civile (CAAC).

A l’inverse, à la suite des Etats-Unis, du Japon et de la Corée du sud, plusieurs pays continuent d’organiser l’évacuation d’une partie de leurs ressortissants piégés à Wuhan.

Un avion français en a décollé vendredi matin, peu après 07h00 heure locale, pour rapatrier quelque 200 Français. «Il y a de la tristesse de quitter un pays auquel on est attaché. Et puis du soulagement, car on ne sait pas comment les choses vont tourner en Chine», a confié à l’AFP Adrien, 26 ans, lors de l’évacuation.

Un second vol est prévu plus tard cette semaine pour évacuer d’autres Français et des ressortissants d’autres pays européens.

Egalement vendredi, un appareil affrété par le Royaume-Uni pour rapatrier des Britanniques et d’autres Européens a décollé de Wuhan avec 110 personnes à bord. L’Inde a elle aussi envoyé un avion pour rapatrier quelque 300 de ses ressortissants.

D’autres pays -- Italie, Allemagne, Canada ou encore Bangladesh -- planifient leurs propres opérations.

A Wuhan, qui garde des allures de ville fantôme, la circulation des véhicules non essentiels est interdite, les hôpitaux restent débordés et des milliers d’étrangers demeurent sans certitude de pouvoir partir.

«J’ai l’impression que (le gouvernement thaïlandais) ne se soucie pas de nous. Je pourrais mourir de faim, être infectée et mourir», se désolait jeudi Aphinya Thasripech, une Thaïlandaise trentenaire enceinte.

Les rapatriés français seront soumis à quarantaine pendant 14 jours dans un centre de vacances et les Britanniques, eux, seront isolés sur une base militaire.

09h52: Dix-huit Sud-Coréens qui venaient d’arriver dans leur pays après leur évacuation de la ville chinoise de Wuhan ont été hospitalisés car ils présentaient des symptômes associés au nouveau coronavirus, ont annoncé vendredi les autorités sanitaires de Corée du Sud. L’avion affrété par Séoul a ramené vendredi matin 368 Sud-Coréens depuis cette ville à l’épicentre d’une épidémie qui inquiète la communauté internationale.

Dix-huit des personnes évacuées ont été hospitalisées à Séoul par mesure de prudence car elles présentaient des symptômes, a déclaré aux journalistes le vice-ministre de la Santé Kim Gang-lip. «Les 350 qui ne présentent pas de symptômes vont être envoyés dans des installations temporaires», où ils passeront les deux prochaines semaines, a-t-il ajouté. «Pendant ces 14 prochains jours, ils ne seront pas autorisés à quitter ces installations et aucune visite de personnes extérieures ne sera admise.»

Au total, 11 cas de personnes porteuses du nouveau virus ont été confirmés en Corée du Sud, selon un bilan établi vendredi après-midi.

A en croire les autorités sanitaires sud-coréennes, trois de ces 11 personnes ont contracté le virus sans se rendre en Chine.

L’un des trois est un quinquagénaire qui a développé des symptômes après avoir dîné dans un restaurant de Séoul avec la personne qui s’est depuis avérée être le troisième cas identifié dans le pays.

La Corée du Sud doit envoyer un deuxième avion à Wuhan dans les prochains jours pour rapatrier 300 autres Sud-Coréens.

La décision d’établir des centres de quarantaine à Jincheon et Asan, deux villes à 85 km au sud de Séoul, a été très mal accueillie par certains habitants de ces agglomérations.

M. Kim a même été physiquement agressé cette semaine quand il s’est rendu à Jincheon avant l’arrivée des évacués.

08h21: Le compte-à-rebours a commencé pour les rapatriés français de Wuhan en Chine, épicentre de l'épidémie causée par un nouveau coronavirus: ils doivent arriver en France vendredi et seront mis à l'isolement 14 jours dans un centre de vacances à Carry-le-Rouet, près de Marseille. Leur avion militaire a décollé de Wuhan vendredi à 7h07 locales (00h07 heure française) et doit atterrir après environ 12 heures et demie de vol à Istres (Bouches-du-Rhône), ont déclaré aux passagers des membres de la délégation officielle française présente sur place, selon des journalistes de l'AFP à bord.

Par ailleurs, un sixième cas d'infection au nouveau coronavirus a été détecté en France: il s'agit du "premier cas annoncé" de contamination sur le sol français, a précisé la Direction générale de la Santé (DGS) à l'AFP. Un "médecin libéral" a été contaminé en France par une personne ensuite rentrée en Chine, où elle a déclaré la maladie, a indiqué le N.2 du ministère, le directeur général de la Santé Jérôme Salomon, lors d'une conférence de presse à Paris. Hormis la Chine, ces cas de contagion directe entre humains ont déjà été observés au Vietnam, en Allemagne, au Japon et aux Etats-Unis.

06h54: L'Organisation mondiale de la santé (OMS), critiquée pour ses atermoiements, a déclaré jeudi l'urgence internationale face à l'épidémie du nouveau coronavirus apparu en décembre, dont le bilan s'est alourdi à 213 morts en Chine alors que les cas de contamination locale se multiplient dans le monde. Les autorités chinoises ont fait état vendredi matin de 43 décès enregistrés en 24 heures, tous sauf un dans la province du Hubei, soit la plus forte progression quotidienne depuis le début de l'épidémie. Le nombre de patients contaminés est par ailleurs monté à près de 10.000 en Chine continentale (hors Hong Kong). Et 102.000 personnes sont en observation avec de possibles symptômes de la maladie, selon les autorités.

Une centaine de cas, dont des cas de contamination locale par des malades venus de Chine, ont été déclarés dans les autres pays du monde, y compris en Europe et en Amérique du Nord.

"Je déclare l'épidémie une urgence de santé publique de portée internationale", a lancé le directeur de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à l'issue d'une nouvelle réunion à Genève jeudi. L'organisation s'était refusée la semaine dernière à déclarer cette urgence, et n'avait admis que lundi que la menace était "élevée" à l'international, attribuant son appréciation précédente d'un risque "modéré" à une erreur de formulation.

05h11: La Chine va envoyer des avions civils pour ramener vers Wuhan (centre), épicentre de l'épidémie de coronavirus, les habitants de la ville se trouvant à l'étranger, et ce "aussi rapidement que possible", a annoncé vendredi le ministère chinois des Affaires étrangères.Le gouvernement a pris la décision d'intervenir en raison des "difficultés pratiques auxquelles sont confrontées à l'étranger les résidents de la province du Hubei, et en particulier ceux de Wuhan", a indiqué Mme Hua Chunying, porte-parole de la diplomatie chinoise. Aussi, "le gouvernement a décidé d'envoyer aussi vite que possible des avions civils pour les reconduire directement à Wuhan", a-t-elle ajouté dans un très bref communiqué, sans autres précisions.

04h28: De nombreuses compagnies aériennes, dont British Airways, Air France ou encore Lufthansa, ont suspendu leurs vols vers la Chine, tandis que d'autres réduisaient leur desserte, en raison de la propagation de l'épidémie de pneumonie virale dans le pays. Plusieurs Etats comme l'Allemagne ou le Royaume-Uni déconseillent tout voyage en Chine, et les Etats-Unis ont monté encore d'un cran leur niveau d'alerte jeudi en recommandant d'éviter le pays.