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Les risques llés au coronavirus gérables pour les assureurs, estime Barclays

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Zurich (awp) - Sujet d'inquiétude pour les compagnies aériennes, le secteur du tourisme ou encore celui du luxe, le coronavirus n'épargne pas non plus la réflexion du côté des assureurs. Si ces derniers doivent honorer les couvertures en cas de décès, les analystes de Barclays ne voient pas de danger immédiat pour la branche.

Se répandant rapidement en Chine, le coronavirus entraîne un nombre croissant d'infections et de décès. Alors que près de 10'000 patients contaminés ont été recensés dans l'Empire du Milieu, une centaine de cas ont également été déclarés dans près de vingt autres pays, y compris en Europe et Amérique du Nord.

Le nombre d'infections a déjà dépassé celui du virus SARS apparu en Chine il y a 17 ans. Pour l'heure, l'impact du coronavirus sur l'économie chinoise reste difficile à estimer, écrit le gestionnaire d'actifs DWS dans une analyse. Cependant, les restrictions en matière de voyages sont susceptibles d'exercer une pression sur la chaîne d'approvisionnement en Chine.

Pour les assureurs et réassureurs aussi, la question des dommages ne peut pas encore être évaluée. Interrogé vendredi par AWP, Swiss Re relève suivre de très près les développements sur le coronavirus, l'analyse se focalisant sur les données disponibles concernant l'infection et les taux de mortalité.

Faibles niveaux de couverture en Asie

Le réassureur zurichois a aussi informé ses collaborateurs sur les mesures préventives à prendre pour se protéger du virus. Quant aux risques assurés, ceux-ci se concentrent sur la couverture des décès et des coûts liés aux soins médicaux.

Swiss Re note cependant que les niveaux de couverture demeurent faibles en Asie. De plus, les polices d'assurance concernant les dommages dûs à un arrêt d'exploitation pour les entreprises excluent la maladie comme motif d'interruption, observe la banque britannique Barclays dans un étude publiée vendredi.

Dans son analyse sur les conséquences du coronavirus pour Swiss Re ou Munich Re, auprès desquels les risques de décès des assureurs primaires tels que Zurich, Allianz ou Axa sont en grande partie transmis, Barclays relève que même si le virus continue de se propager dans la région autour de la ville chinoise de Wuhan, les coûts assurés resteront limités.

Les pertes seraient ainsi inférieures à celles d'un ouragan catastrophique aux États-Unis. Swiss Re elle-même estime à 2,8 milliards de dollars le risque de dommages causés par une pandémie mondiale, qui se produit statistiquement tous les 200 ans.

Revers possibles sur les marchés

Pour la seule Asie, le rapport Barclays indique qu'il en résulterait un potentiel de 0,7 milliard de dollars pour le groupe. Cela représente environ 2,3% du capital-actions de Swiss Re. Pour Munich Re, leader de la branche, ce taux atteint à peine 0,2%.

Réassureurs et assureurs pourraient en revanche être plus touchés au niveau de leurs investissements, les inquiétudes actuelles ayant un impact négatif sur les marchés financiers, alors même que le niveau des taux d'intérêt demeurent bas. Mais pour l'heure, cette hypothèse ne s'est pas vérifiée.

Le titre Swiss Re présente actuellement une évolution à peu près identique à celle du marché dans son ensemble. A l'image de l'indice SMI des 20 valeurs vedettes de la Bourse suisse, l'action du réassureur zurichois a progressé d'environ 1% depuis le début de l'année. Celle de Munich Re a pour sa part gagné un peu plus de 2%.

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