Le conseil des ministres prolonge la présence des militaires en rue jusque début mars
by BelgaLe conseil des ministres a décidé vendredi de maintenir jusque début mars 550 militaires au maximum déployés dans les grandes villes belges dans le cadre de l’opération «Vigilant Guardian» (OVG). Ils sont présents en renfort de la police fédérale, en dépit du souhait de la hiérarchie militaire (appuyée par le ministre de la Défense) de voir cet effort se réduire.
«L’appui de la Défense est maintenu à 550 militaires pour une période d’un mois, du 3 février au 2 mars 2020. Ce nombre tient par ailleurs compte d’une capacité de réserve susceptible d’être immédiatement déployée», a précisé le gouvernement dans un communiqué.
Sur proposition des ministres de la Sécurité et de l’Intérieur, Pieter De Crem (CD&V), et de la Défense, Philippe Goffin (MR), le conseil des ministres a approuvé le maintien du déploiement de militaires sur le terrain, dans le cadre du protocole d’accord relatif à l’appui de la Défense au service de police intégré en vue d’assurer des missions de surveillance, ajoute le texte.
Selon le gouvernement, l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM) a effectué une nouvelle analyse de la menace le 21 janvier. Le niveau de menace est maintenu au niveau 2 (sur une échelle de quatre). «Un certain nombre de cibles potentielles sont en outre maintenues au niveau 3», précise le communiqué.
Après l’attentat de Charlie Hebdo
Les militaires sont présents en rue ainsi qu’autour de sites nucléaires, mais uniquement encore en Flandre, depuis le 17 janvier 2015, à la suite de l’attentat contre l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo à Paris et du démantèlement d’une cellule djihadiste à Verviers.
«Vigilant Guardian» a mobilisé jusqu’à 1.800 militaires après les attentats du 22 mars 2016 à l’aéroport de Zaventem et dans la station de métro Maelbeek à Bruxelles, avant de connaitre une réduction des effectifs à 550 au maximum - mais à quelque 420 dans les faits selon des derniers chiffres.
La hiérarchie militaire estime qu’OVG ne devrait idéalement impliquer que de 300 à 500 militaires pour ne pas nuire à leur entraînement et à leur vie sociale. M. Goffin a exprimé le souhait de réduire ce nombre à terme à 200 militaires, avec une réserve rapidement déployable de cent personnes en cas de conclusion d’un accord définitif avec la police fédérale.