Meurtre du Décathlon d’Anderlecht: l’absence d’émotion de l’accusé a marqué la plupart des policiers qui sont intervenus

La cour d’assises de Bruxelles-Capitale a entendu les policiers qui sont intervenus dans les premiers moments de l’enquête, dans le cadre du meurtre du Décathlon d’Anderlecht.

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Avant que le corps de la victime soit découvert et qu’il passe aux aveux, G., mineur d’âge à l’époque et domicilié à Court-Saint-Étienne, s’est présenté avec son oncle au commissariat central de la police locale de la zone Midi. BELGA Au deuxième jour du procès dans le dossier du meurtre du Décathlon d’Anderlecht, la cour d’assises de Bruxelles-Capitale, délocalisée en Brabant wallon, a entendu en matinée les policiers qui sont intervenus dans les premiers moments de l’enquête.

Il s’agit notamment de ceux qui ont reçu l’accusé au commissariat lorsqu’il est venu avec son oncle signaler la disparition de la victime, et de ceux qui l’ont accompagné sur le site du Décathlon avant la découverte du corps.

La plupart des intervenants ont été marqués par le calme et le manque d’émotion de l’accusé, en dépit de la gravité des faits.

Avant que le corps de la victime soit découvert et qu’il passe aux aveux, G., mineur d’âge à l’époque et domicilié à Court-Saint-Étienne, s’est présenté avec son oncle au commissariat central de la police locale de la zone Midi.

C’est surtout son oncle qui a parlé, expliquant qu’une amie de son neveu avait fait une chute dans la nuit sur le site du magasin Décathlon d’Anderlecht. La policière qui les a reçus et qui a tenté d’en savoir plus en interrogeant G. a expliqué devant la cour d’assises qu’elle avait eu affaire à un adolescent amorphe, au point qu’elle s’est demandé s’il n’était pas intellectuellement limité. Elle n’a par contre remarqué aucun signe qui aurait pu lui faire penser qu’il était sous l’influence de l’alcool.

Aucune émotion

Alors qu’il était toujours au commissariat et que les recherches commençaient à s’organiser, les policiers affirment que l’accusé ne marquait aucun signe de nervosité. Il paraissait même assez serein. Par la suite, lorsque le corps a été retrouvé et qu’il a été privé de liberté, son oncle a semblé très ébranlé tandis que lui n’a manifesté aucune émotion.

Auparavant, l’accusé avait été emmené sur place par les policiers, afin de donner certaines indications susceptibles d’orienter les recherches. Les policiers qui l’ont accompagné ont expliqué eux aussi qu’il était très silencieux, calme et ne manifestait pas de signes d’inquiétude. Il n’a donné aucune indication utile.

Comme il pleuvait, il est resté avec certains enquêteurs dans le véhicule de police pendant près d’une heure, à une dizaine de mètres du corps qui n’avait pas encore été découvert. Et là encore, alors qu’on sait désormais que l’accusé avait dissimulé sous des feuillages la victime qu’il avait tuée de ses mains quelques heures plus tôt, son calme et son absence d’émotion ont marqué les intervenants.

Un des policiers qui l’a entendu après qu’il est passé aux aveux, marqué par cette attitude du prévenu, a même ajouté un commentaire en marge de l’audition, dans son procès-verbal, pour préciser que l’intéressé ne semblait avoir aucun regret. Il s’est expliqué devant les jurés vendredi. «Ce n’est pas habituel de faire ce type de commentaires. Voir quelqu’un avec si peu d’émotion face aux faits qui sont ce qu’ils sont m’a poussé à le faire», a indiqué l’enquêteur.