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Municipales : intérêts et risques de la candidature d'Édouard Philippe au HavreCrédit Image : Alain JOCARD / AFP | Crédit Média : Benjamin Sportouch | Durée : 01:35 | Date : 31/01/2020

Municipales : intérêts et risques de la candidature d'Édouard Philippe au Havre

ÉCLAIRAGE - Le premier ministre a annoncé qu’il sera candidat en tête de liste au Havre à l’occasion des élections municipales des 15 et 22 mars. Une décision qui devrait avoir de lourdes conséquences.

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Municipales : intérêts et risques de la candidature d'Édouard Philippe au HavreCrédit Image : Alain JOCARD / AFP | Crédit Média : Benjamin Sportouch | Durée : 01:35 | Date : 31/01/2020

Édouard Philippe a décidé de monter au front dans la bataille des élections municipales. En pleine réflexion sur la réforme des retraites, le premier ministre va briguer un nouveau mandat de maire dans sa ville du Havre, qu'il a dirigée entre 2010 et 2017.

C'était un secret de polichinelle. La vraie question en suspens c'était de savoir en quelle position il allait se présenter. Et bien depuis ce vendredi 31 janvier, c'est clair : Édouard Philippe sera tête de liste, comme il l'a déclaré dans Paris-Normandie. "Nos concitoyens ne veulent pas de responsables politiques hors-sol", explique le chef du gouvernement pour justifier cette candidature.

Et Édouard Philippe entend faire campagne sur le terrain. "Elle sera intense", assure même le premier ministre tout en continuant à diriger le gouvernement. Et ce sera aussi le cas après l'élection. S'il est élu, il restera à Matignon. Pas question qu'il rende sa casquette... et il passera la main au maire actuel Jean-Baptiste Gastinne.

Son maintien à Matignon, plus compliqué ?

Et s'il échoue ? Édouard Philippe en ressortirait affaibli et son maintien à Matignon plus que compliqué... d'autant qu'en étant tête de liste il aura mis tout son poids dans la balance. Mais ses proches et les cadres de la majorité ne veulent pas croire à l'hypothèse d'une défaite. En 2014, il avait été élu au premier tour, avec 52% des voix.

Mais les opposants à la réforme des retraites eux l'entendent d'une autre oreille : ils promettent de se faire entendre à chacun de ses déplacements. À l'opposition, de gauche en particulier, on lui reproche déjà cette double casquette : candidat et premier ministre... bref la campagne d'Édouard Philippe risque d'être tout sauf un long fleuve tranquille.