Orange sélectionne Ericsson et Nokia pour déployer la 5G
by Léna CorotOrange a annoncé vendredi 31 janvier 2020 qu'il a sélectionné les équipementiers européens Ericsson et Nokia pour déployer ses réseaux 5G en France. Cet accord inclut les équipements eux-mêmes (antennes, routeurs...) ainsi que des services de déploiement et de maintenance.
Le réseau 5G sera prêt courant 2020
Le partenariat avec Nokia se concentre sur les régions Ouest et Sud-Est, sur lesquelles il est déjà présent. Le partenariat avec Ericsson, d'une durée de 5 ans, concerne les régions Île-de-France, Nord-Est et Sud-Ouest. L'équipementier suédois, qui y est déjà fournisseur des équipements 2G/3G/4G de ces régions, va y déployer son réseau d’accès radio 5G (RAN) et moderniser le réseau existant. "Le déploiement débutera rapidement afin que le réseau 5G d’Orange France soit prêt pour lancer les services 5G quand les fréquences seront disponibles courant 2020", indique Ericsson dans son communiqué.
Orange évite Huawei et son possible bannissement
Ce choix a été pris après différents tests menés par Orange suite à son appel d'offres lancé début 2019. Cependant, la sélection de deux équipementiers européens pour déployer la 5G est aussi le choix de la sécurité. L'équipementier chinois Huawei est sous le feu des projecteurs depuis plus d'un an, certains craignant que le gouvernement chinois puisse espionner les réseaux via ses équipements.
Les Etats-Unis ont décidé de bannir complètement Huawei des réseaux 5G nationaux et font pression depuis des mois pour que leurs partenaires en fasse de même. Le gouvernement britannique, quant à lui, a opté pour une décision plus mitigée, imposant un certain nombres de limitations : les cœurs de réseau de la firme chinois devraient notamment être interdits sur le sol britannique.
Alors que les fréquences 5G doivent être attribuées par l’Arcep au début du printemps 2020, la France n'a pas encore rendu de décision sur le cas Huawei. L'Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information (Anssi) doit rendre sa décision en février. Une interdiction de Huawei impacterait fortement Bouygues Telecom et SFR, qui devraient alors reconstruire en partie leurs réseaux 3G et 4G.