Pédopornographie en ligne : les députés votent un durcissement des peines

Les peines en cas de consultation de pédopornographie en ligne seront renforcées suite au vote d’une proposition de Loi LREM sur les violences conjugales. Le texte alourdit le montant de l’amende et des peines de prison. Les pédocriminels condamnés pour consultation seront également inscrits sur le fichier des auteurs d’infractions sexuelles et violentes.

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L’hémycicle de l’Assemblée Nationale / Crédits : Wikipedia

Les députés ont voté à l’unanimité mercredi 29 janvier 2020 en première lecture la proposition de loi LREM « protection des victimes de violences conjugales ». Le texte prévoit également plusieurs articles visant à renforcer les peines sur la consultation de sites pédopornographiques en ligne. Pendant les débats, le secrétaire d’État à la Protection de l’enfance Adrien Taquet a déploré que la France soit « le deuxième pays européen en nombre de téléchargements de contenus pédopornographiques ».

Le phénomène a en effet pris de l’ampleur dans l’hexagone. Ce genre de contenus représente aujourd’hui quelques 100 000 connexions par an selon Adrien Taquet. Le secrétaire d’Etat ajoute que « derrière tout échange d’image ou de vidéo pédopornographique, il y a un agresseur et un mineur agressé » et que « 20 % des personnes qui consultent sont également producteurs d’image ».

Amendes, peines de prison plus lourdes et inscription au FIJAIS

Le nouveau texte de Loi renforce ainsi les amendes prévues en cas de consultation. Actuellement fixées à un maximum de 30 000 euros, le montant va passer à 75 000 euros. Les peines de prison prévues pour ce genre de crime passent également de trois à cinq ans. Par ailleurs, les pédocriminels condamnés pour consultation seront désormais automatiquement inscrites au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes (FIJAIS).

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Ce fichier vise à prévenir la récidive, faciliter l’identification des auteurs et les localiser rapidement. Les personnes inscrites sur le FIJAIS doivent obligatoirement justifier de leur adresse, jusqu’à tous les mois pour les personnes les plus dangereuses. Le Secrétaire d’Etat ajoute qu’à cause de l’inscription dans ce fichier : « s’ils souhaitent demain se faire embaucher dans une crèche, dans un centre aéré…, bref travailler auprès d’enfants, ils ne pourront plus le faire ».

Source : 20 Minutes