Le plus grand prédateur du blaireau ? La voiture ! Un animal sur cinq meurt chaque année, écrasé
Si vous empruntez les grands axes comme la N4 ou la E411, vous avez sans doute remarqué ce triste spectacle : un nombre élevé de blaireaux tués au bord de la route.
Il y en a d’ailleurs beaucoup en province de Namur.
Le blaireau est un animal de la taille d'un chien, au pelage noir avec un masque blanc au niveau de la tête. C'est une espèce protégée, dont le seul prédateur est... l'automobile justement !
Est-ce que la fin de l'hiver est une période particulièrement sensible pour ce mammifère ? "C’est une impression tout à fait correcte, nous a répondu Vinciane Schokert, biologiste à l'Université de Liège et chargée par la Région wallonne de la surveillance des mammifères menacés. On a un pic de mortalité chez le blaireau sur la route entre janvier et mai. Cela dépend des années. Les hivers où il fait plus froid, cela commence un petit peu plus tardivement ; lorsqu’il fait plus doux, on peut déjà voir des victimes de collision en janvier… mais cela va s’intensifier dans les prochains mois normalement."
Pourquoi cette période est-elle sensible ?
Ou, tourné autrement : le blaireau a-t-il une activité particulière à la fin de l’hiver ? "Il est en effet en début de période de reproduction. Cela occasionne pas mal de déplacements, autant chez les mâles que chez les femelles. Comme ils ne sont pas très prudents en traversant les routes, ils se font souvent tuer par les véhicules. En Région wallonne, on considère qu’il y a à peu près un blaireau adulte sur cinq qui est victime de collision avec un véhicule. Soit 20% de la population qui peut se faire tuer sur la route chaque année."
RTBF