A Anderlecht, on est déjà passé à la semaine de 4 jours
Depuis octobre 2018, certains travailleurs de la commune d’Anderlecht ont pu tester la formule du 4/5e temps sans perte de salaire ni de pension.
Depuis octobre 2018, certains travailleurs de la commune d’Anderlecht ont pu tester la formule du 4/5e temps sans perte de salaire ni de pension. Après un an, les premiers résultats semblent positifs.
A partir du 1er février, la commune de Saint-Josse permettra à ses employés de plus de 55 ans de bénéficier d’un aménagement de leur temps de travail pour la fin de leur carrière. A Anderlecht, cela fait déjà un an qu’on tente cette formule.
Le personnel de niveau D et E de plus de 50 ans peut demander un 4/5e temps sans perte financière. Quelque 200 personnes ont profité du système. Il s’agit principalement des balayeurs de rue et du personnel ouvrier de nettoyage. “Ce sont des métiers qui sont durs physiquement, explique Fabrice Cumps (PS), échevin des Finances et futur bourgmestre d’Anderlecht. En tout, la mesure a coûté 750.000 euros à la commune. Evidemment, ce montant se répète annuellement.”
Cela a aussi permis d’engager 32 personnes, des jeunes pour la majorité. “La productivité est plus importante, ajoute l’échevin du personnel, Jérémie Drouart (Ecolo). J’ai demandé aussi une évaluation afin de savoir si le nombre de congés maladie était en diminution, si les ouvriers se sentaient mieux. Je n’ai pas encore les résultats mais à première vue, cette disposition semble être appréciée.”
Les jeunes embauchés l’ont été grâce à une aide régionale en cas d’embauche de jeunes issus des quartiers où le taux de chômage est le plus important. Par contre, la commune n’a pu bénéficier des aides fédérales car l’aménagement du temps de travail pour les fins de carrière ne concerne que les plus de 55 ans. Anderlecht étant plus large dans ses conditions, elle ne peut prétendre à une aide.
Conclusion, alors que la mesure devait être étendue, les finances communales ne le permettent pas. “Nous voulions revaloriser le salaire des assistantes de garderie, précise Fabrice Cumps. Nous ne pouvons malheureusement pas tout faire en même temps mais nous n’abandonnons pas cette idée.”
Vanessa Lhuillier – Photo: Belga/Herwig Vergult