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Bruno Le Maire
© Sipa Press

La croissance française légèrement négative au quatrième trimestre 2019

Cette baisse de la croissance est « passagère » a insisté le ministre de l’Economie Bruno Le Maire et ne remet pas en cause les fondements de l’économie nationale

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Sans surprise, les 26 jours de grève contre la réforme des retraites en décembre n’ont pas eu un impact positif sur l’économie française. En effet, celle-ci s’est contractée au dernier trimestre 2019 sous l’effet notamment d’une baisse de la production manufacturière due aux grèves, montrent les statistiques publiées vendredi par l’Insee. Le produit intérieur brut (PIB) français s’est réduit de 0,1 % au quatrième trimestre, après une croissance de 0,3 % au trimestre précédent.

Cette baisse du PIB est une surprise, les économistes tablant en moyenne sur une croissance de 0,2 % pour le dernier trimestre de 2019. Sur l’ensemble de l’année dernière, la croissance s’établit à 1,2 % contre 1,7 % en 2018, légèrement en deçà de la prévision annoncée en décembre par l’Insee (+1,3 %). Pour la zone euro, la Commission européenne a prévu une croissance de 1,1 % en 2019.

Difficultés d’approvisionnement. Déjà confrontés à un ralentissement de l’économie mondiale, les industriels français ont réduit leur production de 1,6 % au quatrième trimestre. « Les grèves de décembre ont freiné la croissance française au dernier trimestre 2019. Certaines infrastructures comme les ports, le réseau ferroviaire et les dépôts de carburant ont été perturbés », a rappelé vendredi le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

« Face à ces difficultés d’approvisionnement, la production industrielle a baissé en décembre et les entreprises ont dû puiser dans leurs stocks pour répondre à la demande. Ce ralentissement passager ne remet donc pas en cause les fondamentaux de la croissance française, qui sont solides. Nous restons néanmoins particulièrement vigilants face aux incertitudes internationales », a-t-il assuré.

L’investissement des entreprises a connu un ralentissement marqué (+0,3 % après +1,3 % au troisième trimestre) en raison des tensions commerciales internationales. La croissance des dépenses de consommation des ménages a également ralenti (+0,2 % après +0,4 % au troisième trimestre) et les dépenses de transports ont baissé de 2,0 % sur la période, le secteur ayant été particulièrement affecté par les grèves. En moyenne sur l’année, la consommation des ménages a cependant accéléré par rapport à 2018 (+1,2 % contre +0,9 %).

(Avec Reuters)