Foire de Kaolack : Le ministère de la Formation professionnelle dévoile le Peja aux jeunes
by Cheikhou AÏDARAAprès les chargeurs, la 5ème édition de la Foire internationale de Kaolack (Fika) met le focus sur l'emploi des jeunes et l'artisanat. En effet, elle a dédié la journée de ce jeudi 30 janvier au ministère de l'Emploi, de la Formation professionnelle et de l'Artisanat. Une journée dont le thème porte sur l'«Employabilité des jeunes par l'apprentissage non formel». Lequel entre dans le cadre du Programme d'employabilité des jeunes par l'apprentissage non formel (Peja).
Venu présider la rencontre au nom du ministre de l'Emploi, de la Formation professionnelle et de l'Artisanat, en présence du président de la Chambre de commerce de Kaolack, Serigne Mboup, et du président de la Chambre de métiers de Kaolack, Seyni Seck, le chef de division à la direction de l'apprentissage, Abdoul Akhad Badiane, par ailleurs, représentant de la coordonnatrice du Peja, a présenté ledit programme aux jeunes élèves, étudiants et artisans de Kaolack venus nombreux à cet effet.
30 milliards pour former 8 000 maîtres artisans
Selon lui, ce programme d'employabilité des jeunes par l'apprentissage non formel a été initié par l'État du Sénégal et financé par la Banque mondiale sur prêt pour un montant global de 50 millions de dollars, soit environ 30 milliards de francs Cfa. Lancé en 2019, il prendra fin en 2024, soit une durée de 5 ans. Il cible 8 000 ateliers de maîtres artisans et 32.000 apprentis qui seront répartis dans ces ateliers. Et son objectif est de «développer les compétences des apprentis qui sont dans les ateliers qui sont issus du secteur informel pour leur permettre de mieux s'insérer dans le tissu économique». Ce, à travers une formation accompagnée, vers une certification qui leur permettra d'obtenir des certificats d'aptitude professionnelle qui valoriseront leurs compétences et faciliter leur emploi, entre autres.
Pour bénéficier de ce programme, le représentant du ministre signale qu'il faut être maître artisan ou avoir un champ d'horticulture, avoir des apprentis et une structure fonctionnelle. Et le processus d'inscription se fera sur un questionnaire.
Il ajoute que les apprenants seront formés dans les ateliers et le ministère de l'Emploi, de la Formation professionnelle et de l'Artisanat ne fera qu'accompagner les maîtres artisans qui sont dans les ateliers. Et cet accompagnement se fera notamment par des formations pédagogiques, des appuis en équipement et un suivi avec les Chambres de métiers, entre autres, sous la direction et la supervision de l'apprentissage.
Huit métiers ciblés pour la première phase
Par ailleurs, Abdoul Akhad Badiane a renseigné que, dans sa première phase qui a déjà démarré et qui va se poursuivre jusqu'au mois de mai 2020, le Peja a ciblé huit métiers, à savoir : couture modéliste, coiffure, menuiserie métallique, menuiserie bois, mécanique automobile, monteur dépanneur en froid climatisation, horticulture, et enfin, transformation et commercialisation des fruits et légumes.
La deuxième phase, quant à elle, va démarrer au mois de mars prochain et concerne quatre autres métiers qui seront identifiés.
«L'ambition permet à la personne de réussir»
Serigne Mboup, pour sa part, a insisté sur l'ambition qui, selon lui, permet à la personne de réussir dans ce qu'il veut. Ainsi, l'opérateur économique a invité l'assistance, ceux qui sont intéressés par ce programme d'employabilité notamment, à s'armer d'ambition pour y réussir.