Grève des avocats : le député Terlier (LREM) et le sous-préfet quittent l'audience solennelle
by Jean-Marc GuilbertLe député LREM Jean Terlier et le sous-préfet de Castres François Proisy ont quitté subitement l'audience solennelle de rentrée du Tribunal de commerce de Castres ce matin pendant l'intervention du bâtonnier Arnaud Bousquet qui était en train de plaider contre la réforme des retraites.
Tous les moyens sont bons à prendre pour faire parler de leur vive opposition à la réforme des retraites. Le bâtonnier de Castres Maître Arnaud Bousquet a ainsi provoqué ce matin la sortie inattendue du prétoire très remarquée du député de Castres LREM Jean Terlier et du sous-préfet François Proisy pendant son intervention à l'occasion de la cérémonie de rentrée solennelle du Tribunal de commerce. Une sortie volontaire pour marquer leur désapprobation des propos du bâtonnier. Il est de tradition à Castres en effet que le président du Tribunal de commerce donne la parole au bâtonnier pour faire un point sur l'année écoulée et les perspectives de la juridiction en présence de toutes les autorités locales. Mais Maître Bousquet en a profité aussi pour faire une assez longue plaidoirie contre la réforme des retraites: "Notre système de retraite n'est pas un régime spécial mais un régime autonome dont nous demandons qu'il soit maintenu" a indiqué l'avocat au nom de ses confrères.
"une attitude outrancière et politicienne"
Pour le député Terlier, l'attitude de son confrère (Jean Terlier est aussi avocat) était vraiment déplacée: "J'étais ici présent par respect, invité par le président du Tribunal de commerce. Mais je trouve outranciers les propos du bâtonnier Bousquet, conseiller municipal de la ville de Castres par ailleurs, qui profite de son auditoire pour venir y faire de la politique politicienne. Il préfère les coups d'éclat plutôt que le dialogue alors que ma permanence lui est toujours ouverte pour venir y discuter notamment de la réforme."
Le sous-préfet de Castres François Proisy, qui était aussi sorti de l'audience de rentrée du conseil des Prud'Hommes ce matin dans les mêmes circonstances, a indiqué: "Une audience solennelle n'est pas le lieu pour servir de porte-voix à une profession qui peut s'exprimer, et elle le fait d'ailleurs, par de multiples autres moyens. Cette attitude est contraire à toutes les règles de fonctionnement des juridictions de la République."