Lys sans Frontières souhaite faire de la Lys un atout pour un tourisme de proximité
L’assemblée générale de Lys sans Frontières a retracé, lundi à la mairie de Steenwerck, les actions et projets de l’association. Entretien avec Valérie Grimbert, la directrice.
by Publié le– Présentez-nous Lys sans Frontières.
« L’association a été créée par les communes riveraines de la Lys en 2002. Elle a pour mission le développement, la promotion et la commercialisation du tourisme et des loisirs dans la vallée de la Lys. Elle fédère aujourd’hui 84 communes, communautés d’agglomération et communautés de communes implantées à proximité de la Lys et du canal d’Aire à La Bassée. Chef de file du projet Interreg V Golden Leie-Lys, Lys sans Frontières et son homologue flamand Toerisme Leiestreek travaillent en collaboration pour faire de la vallée de la Lys transfrontalière une destination éco-touristique axée sur le slow tourisme. Nos deux associations invitent à mettre le cap sur la rivière d’or* par des excursions nature et séjours itinérants à pied, à vélo, en stand up paddle ou en bateau au fil de l’eau. »
– Quelles ont été les satisfactions de l’année écoulée ?
« 2019 a marqué le démarrage du chantier d’extension du musée de la Vie rurale de Steenwerck, l’achèvement de la halte fluviale de Nieppe et de son parcours de randonnée. L’implantation du 1er réseau à nœuds de France a offert à la vallée de la Lys et aux monts de Flandre 780 km d’itinéraires vélo balisés. Cet été, les balades en bateau électrique à bord des Néolys ont connu un vif succès (691 personnes). Nous avons obtenu le label « Accueil Vélo » grâce à l’acquisition de deux nouveaux bateaux électriques ainsi que d’un garage à vélos. En juillet, le 3e Raid des canaux en stand up paddle (60 km d’Aire-sur-la-Lys à Wervik (B)) a compté 87 participants. Un succès à renouveler en 2020, avec une arrivée à Wambrechies. »
– Quels sont les axes d’amélioration ?
« Si les retombées économiques de nos actions sur le territoire sont de l’ordre d’un million d’euros par an, les visites greetées** ont baissé de près de 50 %. Concernant la Lys, nous souhaitons des opérations de dragage et de faucardage avant la saison estivale en raison de la prolifération de plantes invasives. L’envasement nuit au tourisme fluvial. Enfin, les dépôts sauvages constatés le long de la rivière ou des itinéraires de randonnées doivent rappeler aux habitants que la nature n’est pas une poubelle ! »
*www.capsurlarivieredor.com **Un greeter est ambassadeur bénévole d’une zone spécifique qu’il propose de faire découvrir aux touristes.
Quels sont les projets de l’association?
« Nous souhaitons développer les excursions clé en main sur le territoire et les séjours itinérants notamment en roue libre en investissant dans une petite flotte de vélos. En une semaine on peut sillonner la Lys d’Aire-sur-la-Lys à Gand. Le possible déménagement de notre association en 2020 en bord de Lys développerait les activités sur et au bord de l’eau sur l’année. »
« Lys sans Frontières coordonne des projets d’investissements en lien avec les collectivités afin de reconquérir les berges et transformer les chemins de halage en chemins multi-usages pour les promeneurs et les cyclistes. Il faut aménager les pépites de la Lys comme Merville ou encore La Gorgue, qui offre un potentiel unique avec son ancienne écluse ronde Vauban. Entre 2017 et 2020, 12 opérateurs franco-belges bénéficieront de 1,24 million d’euros de subventions FEDER pour financer des projets. »