Astres: des clichés du soleil comme vous ne l’avez jamais vu
by Hélène KrähenbühlLe National Solar Observatory (NSO) a présenté mercredi des images du soleil sans précédent. Grâce à un télescope solaire ultra-performant, une vue extrêmement détaillée de la gigantesque boule de feu a pu être dévoilée.
C’est une première. Jamais le soleil n’avait été immortalisé avec un tel niveau de précision. Ces images uniques, publiées mercredi par le National Solar Observatory (Observatoire solaire national des Etats-Unis), nous les devons au Daniel K. Inouye. Autrement dit, le plus grand télescope jamais construit.
Percer le mystère du système solaire
Pour immortaliser cette prise de vue astrale, l’appareil a été installé au sommet du volcan Haleakalā à Hawaï, à 3000 mètres d’altitude. L’image a été capturée sur une période de dix minutes.
Avec son système de refroidissement ultra-puissant, le télescope a alors pu supporter d’importantes quantités de chaleur, allant jusqu’à 6000 °C, rapporte le quotidien britannique The Guardian.
«Pour percer les plus grands mystères du Soleil, nous devons non seulement être capables de voir clairement ces minuscules structures à 150 millions de kilomètres de distance, mais aussi de mesurer précisément la force et la direction de leur champ magnétique près de la surface», explique Thomas Rimmele, directeur du Télescope solaire, dans un communiqué.
Des cellules à 1600 km de diamètre
Difficile ainsi d’imaginer que cette surface granulée et dorée représente des cellules de convection du plasma solaire pouvant mesurer jusqu’à 1600 km de diamètre. «Soit l’équivalent de la taille de l’État du Texas», compare BFTM.
Selon le magazine français de vulgarisation scientifique Sciences et Avenir, «à l’échelle de cette gigantesque boule de gaz, une telle résolution est de l’ordre de la prouesse technique».
Pas de fins scientifiques
Dans son communiqué, la NSO spécifie toutefois que ces images ne sont pas diffusées à des fins scientifiques. Le télescope devra encore être testé les six prochains mois avant d’être officiellement mis en service.
L’objectif étant, pendant les cinq prochaines années, de récolter le maximum de données sur notre étoile la plus proche.