Viré parce qu’il dormait, l’éboueur Adama Cissé a retrouvé un job
L'employé parisien avait été licencié par Derichebourg Polysotis pour avoir été pris en photo en train de dormir. Il vient d'être de nouveau embauché par une société de nettoyage.
Adama Cissé n'est plus au chômage. L'éboueur parisien avait été licencié par la société qui l'employait, Derichebourg Polysotis après la publication à son insu sur les réseaux sociaux d'une photo le montrant en train de dormir dans une rue parisienne alors qu'il était en service. Or, aujourd'hui, selon les informations du Parisien, le trentenaire est de nouveau salarié. Il a en effet signé un contrat de travail avec une entreprise de Seine-Saint-Denis, spécialisée dans le nettoyage. Il doit prendre ses nouvelles fonctions le 3 février prochain.
En janvier dernier, la mairie de Bondy avait mis en contact le Parisien et une société de nettoyage qui préférait rester anonyme et qui a donc fini par l'embaucher. Adama Cissé a pour l'instant signé un contrat à durée déterminée, mais celui-ci "devrait déboucher sur un CDI d'ici six mois", a fait savoir son avocat au quotidien francilien. L'intéressé ne souhaite pour l'instant pas s'exprimer sur toute cette affaire, mais selon son conseil, il est ravi d'avoir de nouveau un emploi. Depuis la perte de son travail, il vivait dans un foyer de travailleurs pendant que son épouse et son enfant étaient hébergés par des amis, relaie Le Parisien.
Un jugement aux prud'hommes attendu le 19 juin
Après son licenciement, Adama Cissé avait attaqué son ancien employeur devant les prud'hommes de Créteil, dans le Val-de-Marne. Derichebourg justifiait sa décision au motif que le père de famille ne s'était pas comporté conformément "au règlement intérieur et aux engagements de son contrat de travail". Il lui reprochait également d'avoir dépassé son temps de pause. Adama Cissé a toujours rejeté ces accusations. Le jugement dans cette affaire doit être rendu le 19 juin prochain.
Mais le Parisien de 37 ans pourrait aller plus loin, et envisager d'autres poursuites judiciaires, selon son avocat, une fois que la pression médiatique sera quelque peu retombée. Auprès du quotidien, le conseil évoque notamment la possibilité pour son client de "poursuivre en justice l'auteure du tweet et de la photo qui a bouleversé sa vie".