Selon la FFTélécoms, si les équipements Huawei sont bannis, l’État doit indemniser les opérateurs
Arthur Dreyfuss s’est exprimé sur le sujet chez nos confrères des Echos. Il est pour rappel secrétaire général de SFR – un des deux opérateurs à utiliser Huawei, avec Bouygues Telecom – et président de la FFTélécoms. C’est en cette seconde qualité qu’il répondait aux questions.
Il commence par regretter que la boîte à outils présentée par l’Union européenne n’ouvre pas « la possibilité d'un accompagnement des Etats aux opérateurs télécoms qui, demain, auraient à pâtir du bannissement de certains équipementiers. Cela suppose évidemment une dimension financière ».
Interrogé sur le montant attendu, le président de la FFTélécoms botte en touche : « Je ne souhaite pas donner de chiffres à ce stade. Je dis, lançons le débat avec le sérieux qu'il mérite. Car si un opérateur ne peut pas utiliser un équipementier pour la 5G auquel il a recours aujourd'hui pour la 3G et la 4G, il faudra démonter une partie substantielle des réseaux. Les travaux auront un coût important ».
Pour rappel, la France a mis en place un régime d'autorisation, ce qui agace Arthur Dreyfuss : « l'Etat ne nous a toujours pas dit clairement, à ce stade, si les opérateurs télécoms ont le droit d'utiliser Huawei pour la 5G. La France se contente de dire : on va faire du cas par cas. Dans ces conditions, il est impossible pour les opérateurs télécoms d'établir des plans d'affaires pérennes ».