Ucad : 15 ans après, l’ étudiant Balla Gaye toujours dans les cœurs

«Les morts ne sont pas morts. Ceux qui sont morts ne sont jamais partis.» Ces propos du poète Birago Diop ne sont pas une vaine ritournelle.

Aujourd’hui, les étudiants en découvrent la véracité, en ce jour commémorant la disparition de leur frère, ami et camarade Balla Gaye. Ce
Vendredi 31 janvier 2020, 18e anniversaire du rappel à Dieu de Balla Gaye, ancien étudiant à la Faculté de Droit de l’université Cheikh Anta Diop, les étudiants ont tenu à lui rendre hommage. C’est une «journée noire». A l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), les étudiants ont commémoré aujourd’hui dans la division le quinzième anniversaire de la mort de Balla Gaye. Vêtus de tee-shirt blanc laissant apparaître : «Balla Gaye, 18 ans déjà» et une photo du défunt.
Tombé sous les balles de la police dans le campus universitaire de Dakar le 31 janvier 2001, l’étudiant Balla Gaye reste toujours vivant dans les paroles et la mémoire de ses camarades.
Depuis sa mort, des générations se sont succédé dans le temple du savoir, mais n’oublient pas celui dont le nom restera à jamais collé à la barbarie policière, mais aussi aux revendications étudiantes dont une bonne partie avait été alors satisfaite par l’autorité, pour calmer leur communauté.
Ce 31 janvier 2020, quinze ans après sa mort, Balla Gaye revit dans le souvenir de ses camarades, des dizaines, des centaines à lui rendre un éternel hommage, sur le campus de l’Ucad.
Pour Evènement de cette année, les étudiants ont également pris l’initiative de célébrer conjointement la mort d’un autre camarade, Mamadou Diop. Ce dernier qui est mort de manière tragique à la suite de l’intervention policière durant la manifestation du M23 le 31 janvier 2012, a
également reçu tous les honneurs de ses camarades.
Mamadou Diop était étudiant en Master 2 de Lettres Modernes à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Que la terre leur soit légère