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« Si les choses s’étaient tassées, je ne serais peut-être pas là », explique Michel Royer, qui fut en son temps adjoint de Jean-Marc Richard.

Préseau : un candidat, Michel Royer, qui veut sortir de la confrontation permanente

S’il a été l’adjoint de Jean-Marc Richard, l’intéressé invoque la neutralité totale, justement pour sortir du conflit qui agite la commune depuis six ans. « Les gens en ont assez. »

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Assez rare d’entendre un candidat expliquer qu’il ne l’aurait peut-être pas été, si… « Si les choses se passaient normalement. Mais j’ai assisté à quelques conseils récemment. Cela ne s’est pas tassé. À l’extérieur, les gens en sourient, mais le village n’avance pas. » Depuis l’alternance de 2014, Préseau a vécu une guerre de tranchées quasi permanente entre la maire sortante et son prédécesseur qu’elle avait fait chuter à l’époque. Pas question pour Michel Royer de refaire le match, encore moins de prendre position entre Sandrine François-Lagny et Jean-Marc Richard. Même s’il a été lui-même l’adjoint au logement du dernier nommé. En 2014, il avait choisi ni de repartir avec lui, ni de se présenter contre lui. Là, s’il descend « dans l’arène romaine » selon sa propre expression, c’est pour offrir une autre voie que la crise permanente. « Une porte de sortie. »

« Un maire ne peut pas gérer seul »

Apaiser et gérer, il estime savoir le faire. L’ex-cadre du Groupe Hainaut Immobilier a dirigé jusqu’à 300 personnes chez le bailleur social, en touchant aussi au secteur privé en lançant sa propre agence immobilière. La retraite, depuis presque dix ans, il l’avait plutôt bien meublée, comme administrateur de L’UCIE Services, une grosse entreprise d’insertion spécialisée dans le service aux personnes. Il en a tiré ce qui sera son mantra, s’il est élu. « Un maire ne peut pas gérer seul », principe qui sonne aussi comme une critique des mandats précédents. Sa liste est quasi bouclée, il la veut panachée. Retraités, actifs, et dans son équipe déjà, deux jeunes de moins de 20 ans. « Ils m’ont dit d’accord. Il suffisait d’aller les chercher. »

Une composition qui annonce le programme. Préseau, c’est la grande banlieue de Valenciennes, mais aussi une ruralité à valoriser et à équiper. « Il faut prendre deux cars successifs pour aller en ville. » Il y faut aussi de la vie, des services aux personnes âgées (côté logements adaptés, la cité n’est pas si mal dotée), pourquoi pas un conseil des sages, estime celui qui est déjà membre du conseil de développement de l’agglo. Sans oublier un programme pluriannuel de voirie. Et surtout de la participation. « Les jeunes, il faut faire avec eux, pas pour eux ». À ceux qui lui reprocheraient son âge, 70 ans depuis décembre, il répond : « Ceux qui m’ont sollicité au village le connaissent, mon âge. J’ai encore des choses à donner. »