Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le coronavirus sans jamais oser le demander

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La propagation du coronavirus et le battage que les médias ont décidé d’organiser autour on donné naissance à des rumeurs aussi virales que leur objet lui-même, et peut-être plus nocives, en fait. Il est toujours bon de creuser un peu pour comprendre ce qui se passe. Les biologistes sont chargés des bactérie et autres bestioles microscopiques. Les journalistes devraient se charger des gros canulars qui ne nécessitent pas l’utilisation d’un microscope électronique pour les démasquer.

Le premier exemple, chronologiquement, a été la mise en cause des habitudes alimentaires déplorables de certains Chinois. Des vidéos montrant des Chinois mangeant des chauves-souris ont circulé au cours des dernières semaines sur les réseaux sociaux avec un certains succès dû à une conjonction facile entre la dose moyenne de xénophobie des internautes et la phobie ancestrale sur les relations bien connues que les rats entretiennent avec la peste. Or, la vidéo la plus célèbre a été tournée aux Palos, et non pas en Chine, en 2017 et n'a aucun rapport avec l’épidémie. Par ailleurs, les chauves-souris ne sont pas un aliment particulièrement courant en Chine, et la recherche de l'origine exacte du virus est toujours en cours.

Dans un autre registre, plusieurs articles, tweets et messages Facebook ont ​​relayé le fait que la nouvelle épidémie de coronavirus aurait un lien avec un brevet expiré, certains affirmant qu'un vaccin contre le virus existait déjà. Aux Etats-Unis a circulé un article qui affirmait : « Le brevet sur le coronavirus appartient au Pirbright Institute. » Le seul problème, c’est qu'il existe de nombreux types de coronavirus, dont sept peuvent infecter les humains, cette famille concernant un groupe de virus qui peuvent provoquer des infections respiratoires, allant du simple rhume à des complications dangereuses telles que le SRAS ou le MERS et, bien sûr, ces allégations ne précisent pas duquel il s’agit. En fait, le coronavirus de Wuhan serait une nouvelle souche contre laquelle il n'existe actuellement aucun vaccin. Le « brevet de Pirbright », concerne un autre type de coronavirus, le virus de la bronchite infectieuse aviaire, qui infecte la volaille et l'institut concerné ne travaille pas sur des souches de coronavirus qui affectent les humains, par contre, la fondation Bill Gates ayant subventionné ce groupe de recherche, les auteurs de cette rumeur visaient un ennemi politique en période électorale.

Une autre théorie suggère que le virus est lié à un « programme d'armes biologiques secrètes » à Wuhan ou qu'il a été introduit clandestinement dans un laboratoire canadien. Le laboratoire canadien en question est le laboratoire national de microbiologie de Winnipeg, qui a étudié en 2013 un nouveau groupe d'infections par coronavirus. Or, ce laboratoire étudie le MERS (syndrome respiratoire du Moyen-Orient), ce qui a à peu près le même rapport avec l’épidémie actuelle que la grippe espagnole et la fièvre jaune.

Il a aussi été question (ici même entre autres) du laboratoire national de biosécurité de Wuhan, un biolab à sécurité maximale qui étudie "les agents pathogènes les plus dangereux du monde", et le rapport a été vite imaginé avec un programme de guerre biologique chinois, mais la Chine a démenti avoir un tel programme et le lien entre le laboratoire et cette épidémie de coronavirus n'est pas prouvé. La force de toute rumeur tenant au fait que le contraire n’est pas prouvé non plus, le bruit continue à courir. Pourtant, même si l’OMS a participé à l’enfumage globalisé en faisant état de premiers rapports affirmant que le virus provenait d'un marché de fruits de mer et d'animaux à Wuhan, elle enquête toujours sur la cause de l'épidémie, mais n'a jamais laissé entendre qu'elle soit liée aux armes biologiques.

Mais le pompon revient au Daily Beast qui rapporté que les partisans du mouvement QAnon (fan de Donald Trump) conseillaient de boire un « Potion Magique » (MMS : miracle mineral solution) également connu sous le nom de dioxyde de chlore (ou plus vulgairement « eau de javel »), qui est utilisé dans le blanchiment des draps et le traitement des poulets comme un moyen de lutter contre le coronavirus. Pourtant, la Food and Drug Administration (FDA) a alerté précédemment la population sur les dangers de ce breuvage, qui a déjà été présenté par ce mouvement comme un traitement contre l'autisme, le cancer et le VIH / SIDA, et l'a décrit comme un « javellisant dangereux » qui peut provoquer « des effets secondaires graves et potentiellement mortels. »

Il existe des virus biologiques et des virus informatiques. Ils causent des dégâts dans les organismes vivants et dans les systèmes numériques connectés, mais ils sont moins dangereux que la la bêtise militante.

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