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SYLVAIN MAYER

Rendez-vous des cinémas du monde: sensibiliser et ouvrir des consciences

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TROIS-RIVIÈRES — Les Rendez-vous des cinémas du monde en seront à leur troisième édition du 20 au 27 février prochains au Cinéma Le Tapis rouge et il semble bien que l’événement soit installé à demeure dans le paysage culturel trifluvien.

Au cours de cette semaine de programmation, 10 films différents seront présentés en 19 séances de projection. On retrouvera quatre documentaires et six films de fiction, des films en provenance d’un peu partout à travers le monde: Chili, Colombie, Israël, Congo, Grande-Bretagne, Belgique, France, Québec. Les œuvres témoignent, à travers des histoires dont les organisateurs nous assurent qu’elles sont difficiles à oublier, de la vie dans des endroits qui demeurent méconnus comme la Syrie, le Bangladesh, le Congo ou le Chili.

L’événement permet une sensibilisation aux réalités sociales, politiques ou économiques et la formule des discussions au terme de certaines projections sera plus présente cette année à la demande du public. Au lieu des trois discussions prévues à l’horaire en 2019, cette année, ce sont cinq films qui feront l’objet d’une discussion libre en présence de sociologues, philosophes ou économistes.

C’est le documentaire britannique Pour Sama qui sera le film d’ouverture le jeudi 20 février, à 19 h 30. Ce film a reçu L’œil d’or du meilleur documentaire au Festival de Cannes 2019 et il est en nomination comme meilleur documentaire pour les Oscars 2020. Par la suite, on pourra voir Antigone, La Cordillère des songes, Fahim, Tel Aviv on fire, Système K, Le monde selon Amazon, Made in Bangladesh, Monos et c’est le drame du cinéaste britannique Ken Loach Désolé de vous avoir manqué qui fera office de film de fermeture le jeudi 27 février à 19 h 30.

Tous les films seront présentés deux fois sauf le film de fermeture et le documentaire Le monde selon Amazon, projeté seulement le dimanche 23 février à 19 h 30. Ce film fera d’ailleurs l’objet d’une discussion au même titre que Désolé de vous avoir manqué, Pour Sama (mardi 25 février,19 h 30), La Cordillère des songes (22 février, 13 h) et Tel Aviv on fire (24 février, 13 h). Mentionnons que les films seront diffusés selon trois plages horaires à 13 h, à 15 h 30 ou à 19 h 30. L’horaire complet est disponible sur le site www.cs3r.org.

Le prix d’entrée pour chaque représentation est de 9,50 $ l’après-midi, de 11 $ le soir et de 8 $ pour les étudiants de moins de 25 ans. Un passeport donnant droit à quatre entrées est disponible au coût de 30 $. Il peut être utilisé pour quatre séances différentes ou pour quatre personnes lors d’une même séance si désiré. Passeports et billets simples sont présentement disponibles au Tapis rouge et les passeports le sont aussi au Comité de Solidarité/Trois-Rivières.

Le coordonnateur du secteur d’éducation du public au Comité de Solidarité/Trois-Rivières Richard Grenier ne pourrait être plus heureux de voir son événement se poursuivre. «Le cinéma est un véhicule vraiment intéressant pour sensibiliser le public, le mobiliser autour d’enjeux dont on ne parle pas beaucoup. La programmation est faite de films qui ont vraiment de l’impact. Nous aurons notre kiosque au cinéma et les discussions après les films permettront aussi de poursuivre la sensibilisation auprès des gens.»

«Par ailleurs, les Rendez-vous nous permettent de rejoindre un public jeune chez les étudiants collégiaux ou les élèves d’écoles secondaires. On peut les sensibiliser à des réalités au Bangladesh ou au Congo ce qui élargit leur conscience du monde dans lequel nous vivons.»

À ce titre, la programmation 2020 des Rendez-vous des cinémas du monde s’oriente particulièrement vers la question de la mondialisation néolibérale. «Il est question d’industries comme le textile en Inde ou au Bangladesh, par exemple, mais aussi de la mondialisation telle qu’on la connaît au Nord à travers des plateformes en ligne. On verra deux pendants des impacts de la mondialisation. Il sera également question de conflits sous l’angle de la résistance des gens au Bangladesh, en Colombie, au Congo ou même en Occident.»

Du côté des nouveaux propriétaires du Tapis rouge qui en sont à leur première expérience, cet événement s’est rapidement imposé à leurs yeux. «On a opté pour la continuité parce que c’est directement dans notre mission de présenter du cinéma international de qualité avec une place privilégiée au cinéma québécois, explique Joël Côté, copropriétaire. L’événement nous permet de diffuser des films qu’on n’a pas pu présenter au cours de la dernière année: l’offre de films de qualité sur le marché est énorme et il nous faut faire des choix parfois déchirants. Sans compter que ça nous permet d’attirer un public qui n’est pas nécessairement dans notre clientèle régulière.»