Coronavirus: la Chine va rapatrier des habitants de Wuhan depuis l’étranger
La Chine va envoyer des avions civils pour ramener vers Wuhan (centre), épicentre de l’épidémie de coronavirus, les habitants de la ville se trouvant à l’étranger, et ce «aussi rapidement que possible», a annoncé vendredi le ministère chinois des Affaires étrangères.
Le gouvernement a pris la décision d’intervenir en raison des «difficultés pratiques auxquelles sont confrontées à l’étranger les résidents de la province du Hubei, et en particulier ceux de Wuhan», a indiqué Mme Hua Chunying, porte-parole de la diplomatie chinoise.
Aussi, «le gouvernement a décidé d’envoyer aussi vite que possible des avions civils pour les reconduire directement à Wuhan», a-t-elle ajouté dans un très bref communiqué, sans autres précisions.
De nombreuses compagnies aériennes, dont British Airways, Air France ou encore Lufthansa, ont suspendu leurs vols vers la Chine, tandis que d’autres réduisaient leur desserte, en raison de la propagation de l’épidémie de pneumonie virale dans le pays.
Plusieurs États comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni déconseillent tout voyage en Chine, et les États-Unis ont monté encore d’un cran leur niveau d’alerte jeudi en recommandant d’éviter le pays. De son côté, l’Italie a suspendu tous les vols «depuis et vers» la Chine.
Interrogé sur ces suspensions de vols, Zhu Tao, un responsable de l’Administration de l’aviation civile de Chine, avait indiqué jeudi lors d’une conférence de presse que Pékin se coordonnait avec les «autorités concernées» pour «rapatrier les personnes qui en auraient besoin».
Wuhan, métropole du centre de la Chine où est apparu en décembre le nouveau coronavirus, est coupée du monde depuis une semaine par un drastique cordon sanitaire, tout comme sa région, la province du Hubei.
Au total, environ 56 millions d’habitants se trouvent empêchés de quitter la région, en raison des restrictions de circulation imposées par les autorités. Les résidents de Wuhan et du Hubei se trouvant ailleurs dans le pays ne peuvent pas non plus y retourner.
Par ailleurs, à mesure que les cas de contamination se multipliaient dans le monde, touchant désormais une vingtaine de pays, les communautés chinoises à l’étranger ont fait part d’une recrudescence d’attitudes discriminatoires à leur encontre.