Auteur de violences conjugales répétées, un Loirétain voit sa condamnation aggravée par la cour d'appel d'Orléans

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L'auteur des faits s'est rendu coupable de vingt-cinq épisodes de violences en l'espace de six mois. Illustration archives. © Saran REDACTION

Une peine de trois ans de prison, dont deux ferme, a été prononcée contre cet homme de 53 ans. En l'espace de six mois, il s'était rendu coupable de vingt-cinq épisodes de violence contre sa concubine.

En septembre dernier, le tribunal correctionnel de Montargis l’avait condamné à deux ans de prison, dont un ferme.

La cour d’appel d’Orléans vient d’aggraver sensiblement la sanction infligée à ce Giennois de 53 ans, en réprimant, à hauteur de trois ans d’emprisonnementdont un an avec sursis et mise à l’épreuve – les violences conjugales dont il s’était rendu coupable.

La courte relation que Jean-François et Isabelle (*) ont entretenue entre janvier et juin 2019 à Gien, a été émaillée de vingt-cinq épisodes de violence.
Coups de poing et de pied, claques, bousculades, strangulations, tirages de cheveux, insultes, menaces de mort, violences psychologiques… Jean-François n’aura décidément rien épargné à sa compagne qui n’a eu d’autre choix, un jour, que de sauter par la fenêtre pour échapper à la fureur de son concubin.

Déjà condamné à deux reprises par le passé, pour des violences aggravées, le quinquagénaire a reconnu les faits à l’audience, soutenant toutefois que la victime adoptait, elle aussi, un comportement agressif à son égard.

Moins sévère que le ministère public

Dans son arrêt, rendu en début de semaine, la cour d’appel constate que "les faits sont particulièrement inquiétants par la multiplicité des scènes de violence et par l’incapacité du prévenu à gérer autrement que par la violence ses relations, peut-être conflictuelles, avec sa compagne".

La juridiction orléanaise s’est montrée moins sévère que le ministère public, qui avait réclamé quatre ans, dont trois ferme. Elle n’en a pas moins assorti sa sanction d’une obligation de soins et de trois interdictions : celles de paraître à Gien, d’entrer en relation avec la victime et de détenir une arme. En attendant, l’intéressé a été maintenu en détention.

(*) Le prénom a été modifié.

Philippe Renaud