L’enfer de ces propriétaires qui attendent leur maison depuis deux ans
Dans une commune de Haute-Savoie, les propriétaires d'un lotissement attendent désespérément que leur maison leur soit livrée. La cause du retard, selon le promoteur : les intempéries, entre autres...
Des maisons qui ne sont toujours pas construites, des propriétaires qui sont au bord de la crise de nerfs, un lotissement qui peine à sortir de terre... À Arenthon, en Haute-Savoie, certains résidents vivent un cauchemar depuis plusieurs années. Leur maison, au sein du lotissement "Jardins du Château", ne leur a toujours pas été livrée. Pour plusieurs d'entre eux, cela fait maintenant deux ans qu'ils attendent cette livraison, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Samedi 1er février, ils iront donc manifester pour montrer leur colère.
Certains propriétaires ont même attaqué le promoteur SCCV Les jardins du château en référé, ce qui a débouché sur sa condamnation au tribunal. Il devait donc livrer les maisons en novembre 2019 au plus tard, sans quoi il devrait régler une astreinte de 500 euros par jour de retard. Or, selon la chaîne locale, plusieurs des propriétaires en attente n'ont toujours pas pu emménager chez eux et n'ont pas touché de dédommagement. Aujourd'hui, ils envisagent de faire appel au Crédit Agricole afin qu'il active la "garantie de fin d'achèvement" qui, en vertu du code de la construction et de l'habitation (CCH) assure au propriétaire que le financement du logement est garanti en cas de défaillance du promoteur.
Intempéries et entreprise défaillante
Le promoteur justifie ce retard par les intempéries violentes de ces derniers mois, la défaillance de l'entreprise en charge des travaux dans le lotissement et le chantier de raccordement au gaz par GRDF qui tarde. Au total, deux maîtres-d'oeuvre ont travaillé sur le chantier avant d'abandonner. Auprès de France 3, le promoteur affirme que les maisons en retard seront livrées au cours du mois, mais refuse de donner davantage de précisions. Ce qui tend à faire douter les propriétaires qui, en attendant, sont contraints, en plus de leur prêt immobilier, de payer un loyer en location...