Coronavirus: on savait dès le 31 décembre!
by Auteur(s): France-SoirL'Organisation mondiale de la santé a communiqué pour la première fois sur le coronavirus le 9 janvier. Pourtant le monde aurait pu commencer à prendre des mesures 10 jours avant, le 31 décembre, quand une entreprise canadienne détectait l'épidémie du "virus chinois" grâce à une intelligence artificielle. Elle n'a pas été prise au sérieux.
Au 31 janvier 2020, le coronavirus a infecté 9821 personnes dans le monde, dont 9692 en Chine et six cas confirmés en France. L’épidémie a fait 213 morts, exclusivement en Chine. Une détection plus précoce du virus aurait pu permettre prendre plus de mesures visant à éviter le plus possible la propagation de ce virus (suspension de vols et trains, rapatriement des étrangers, etc). L'Oms a communiqué pour la première fois sur le coronavirus le 9 janvier. Le Centre de Control et Prévention des Maladies aux États-Unis avait repéré le phénomène le 6 janvier. Mais bien avant, une entreprise canadienne avait bien repéré l'épidemie dès le 31 décembre. Elle avait passé l'information mais n'avait pas été prise au sérieux.
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Bluedot: une IA qui pour les gouvernements à mieux se protéger des maladies
L’entreprise qui a détecté avant tout le monde l'apparition des premiers cas de personnes atteintes par le virus s'appelle Bluedot. Elle s’est fixé pour mission d’aider les gouvernements à protéger leurs citoyens, les hôpitaux et les entreprises. Grâce à l'analyse avancée de données, l’entreprise est en mesure d’anticiper les risques de maladies infectieuses.
Ce n’est pas la première fois que Bluedot fait preuve de ses capacités. L’entreprise avait également localisé avant tout le monde l'épidémie de Zika dans le sud de la Floride. Une performance détaillée dans une publication dans la revue médicale britannique The Lancet.
Comment s’y prend Bluedot pour repérer des épidémies ?
Son algorithme basé sur une intelligence artificielle peut parcourir tous les articles d’information, reportages et documents officiels dans toutes les langues, pour avertir à l'avance ses clients d'éviter les zones dangereuses comme celle de Wuhan en Chine, où est apparu le coronavirus. Bluedot utilise des techniques de traitement du langage naturel et d'apprentissage automatique pour lire et interpréter automatiquement les actualités en 65 langues. S'y ajoutent les données des compagnies aériennes et les rapports d'épidémies de maladies animales.
Faire le tri entre les bonnes informations sur le net et les "fake news"
Si cet algorithme a pu détecter en avance l'apparition du Coronavirus, c’est grâce aux sources non officielles, car, en ce qui concerne des maladies infectieuses, les gouvernements ne sont pas obligés, et refusent souvent de fournir des informations en temps réel. BlueDot peut trouver des indices d'éventuelles épidémies dans des forums ou blogs, ou toute autre source sur le Web. Toutes, "sauf les réseaux sociaux" selon l'équipe de BlueDot qui juge les infos circulant sur les réseaux sociaux trop farfelues.
L’IA peut suivre le trajet qui aura la propagation du virus
En analysant un grand nombre de données provenant des compagnies aériennes, BlueDot a pu également prédire où et quand les résidents infectés se dirigeraient ensuite. Il a correctement prédit que le virus passerait de Wuhan à Bangkok, Séoul, Taipei et Tokyo dans les jours suivant son apparition initiale.
Il est trop tôt pour combattre les épidémies avec de l’IA
Pour ce "virus chinois", Bluedot a transmis son rapport a une dizaine d'autorités de santé publique, ainsi qu'à des compagnies aériennes et hôpitaux. Ces institutions n’ont pas accordé assez de crédibilité à l’intelligence artificielle. Une bien grosse "boulette" au regard des conséquences humaines et économiques.
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