Hénin-Beaumont : la valise trouvée à La Madeleine finit détruite par les démineurs au commissariat

Ramassée à La Madeleine, près de Lille, en milieu d’après-midi dimanche, l’objet a été déposée à l’hôtel de police par un habitant de Billy-Montigny qui croyait bien faire.

Dimanche 8 décembre, en fin d’après-midi, l’agitation aux abords du commissariat d’Hénin-Beaumont, avenue des Fusillés, a entraîné beaucoup de perplexité parmi les habitants. Ainsi, vers 17 h 40, venue à l’hôtel de police pour savoir quelle était la pharmacie de garde, Abbye, 25 ans, voit les lieux entourés de rubalise. « Je suis passé au-dessous pour accéder à l’entrée du commissariat. Trois policiers en sont sortis, ils m’ont dit de partir immédiatement, que c’était fermé, ils avaient l’air paniqué. »

Aux alentours de 19 heures, Magali, 42 ans, passe en voiture devant l’hôtel de police, en direction du centre-ville. « Il y avait quatre voitures devant moi. J’attendais pour passer quand, soudain, j’ai entendu des coups de feu, deux, donc j’ai fait demi-tour. J’ai vu une voiture de police avec un policier baissé et des gens courir. J’ai eu peur, je suis partie. » Aucun coup de feu n’a en réalité retenti, mais, entre les passages d’Abbye et de Magali, le commissariat a été confronté à la présence d’une valise qui a nécessité l’intervention des démineurs d’Arras.

Une valise appartenant à un représentant de commerce

En milieu d’après-midi, un homme découvre une petite valise de voyage abandonnée dans une rue de La Madeleine, près de Lille. Il la ramasse et, habitant Billy-Montigny, où il retourne, s’arrête en chemin au commissariat d’Hénin-Beaumont pour l’y déposer. L’initiative part d’un bon sentiment, mais les policiers s’en seraient bien passés. Ne prenant aucun risque, ils alertent les démineurs d’Arras, qui se rendent rapidement à l’hôtel de police. Un périmètre de sécurité est établi et la circulation est coupée sur un axe très passant, toutefois un peu moins un dimanche soir.

Vers 19 h 30, l’opération était achevée, la valise a été détruite par les démineurs, peut-être était-ce là les « coups de feu » entendus par Magali dans sa voiture. Vérification faite des effets présents dans l’objet explosé, il s’agissait d’une valise appartenant à un représentant de commerce vendant des produits bancaires et immobiliers. Les policiers y ont trouvé une carte professionnelle avec un nom et une photo leur permettant de remonter jusqu’à lui.