Objectif Lune : la fusée de la NASA prend forme

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Au total, la fusée SLS sera plus grande que la statue de la Liberté et plus puissante que la célèbre Saturn V qui emmena les astronautes américains vers la Lune de 1969 à 1972.Capture NASA

Le premier étage du lanceur lourd SLS a été assemblé. Une étape cruciale pour le retour des astronautes américains vers la Lune, programmé en 2024

Le premier étage de l’exemplaire initial du lanceur géant SLS est terminé, a claironné ce lundi Jim Bridenstine, le patron de la NASA. Il doit permettre le retour des astronautes américains vers la Lune, une destination qu’ils n’ont plus foulée depuis décembre 1972.

Construit par Boeing pour la NASA, l’étage principal du Space Launch System (SLS) repose, couché, sur le site d’assemblage de Michoud à La Nouvelle Orléans. Equipé de quatre moteurs, cet étage mesure 60 mètres de hauteur et contiendra 2,7 millions de litres d’hydrogène et d’oxygène liquides. Son rôle sera de pousser la capsule habitée Orion à une vitesse suffisamment élevée (39 000 km/h) pour qu’elle puisse s’arracher à la gravitation terrestre et partir vers la Lune.

Premier vol en 2021

Au total, la fusée SLS sera plus grande que la statue de la Liberté et plus puissante que la célèbre Saturn V qui emmena les astronautes américains vers la Lune de 1969 à 1972. Cette fois, le programme ne s’appelle pas Apollo mais Artemis. La mission Artemis 1, initialement prévue en 2020, décollera vraisemblablement en juin 2021, selon un rapport d’audit indépendant. Ce premier vol d’essai se fera sans astronaute.

Selon Jim Bridenstine, la mission Artemis 3, celle qui enverra des astronautes fouler le sol lunaire, aura lieu d’ici cinq ans comme demandé par Donald Trump. « Notre but est d’envoyer la première femme et le prochain homme au pôle Sud de la Lune en 2024 ».

30 milliards d’euros

Les dépenses totales du programme de retour sur la Lune, en incluant SLS, la capsule de vie Orion et les installations au sol, avoisinent 30 milliards d’euros à ce jour, selon l’inspecteur général de la Nasa. D’ici le premier vol Artemis, la facture totale aura atteint 45 milliards d’euros (dont 7,2 milliards pour la seule première SLS), pour des fusées qui, contrairement à une nouvelle génération de lanceurs construSpaceX ou Blue Origin, ne sont pas réutilisables.