https://cap.img.pmdstatic.net/fit/http.3A.2F.2Fprd2-bone-image.2Es3-website-eu-west-1.2Eamazonaws.2Ecom.2Fcap.2F2019.2F09.2F09.2F8bbf1bf0-f00c-48c0-8797-9e99ec23fa60.2Ejpeg/750x375/background-color/ffffff/quality/70/jean-paul-delevoye-dresse-le-bilan-de-la-concertation-sur-la-reforme-des-retraites-sans-faire-dannonces-1357261.jpg
Nicolas Sandanassamy/Capital

Jean-Paul Delevoye dresse le bilan de la concertation sur la réforme des retraites, sans faire d'annonces

Le haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye a présenté, ce lundi 9 décembre, ses conclusions des concertations avec les partenaires sociaux sur la réforme des retraites organisées depuis deux ans. Il laisse la primeur des annonces concrètes au Premier ministre, mercredi prochain.


Un bilan sans surprise. Au terme de deux années de concertation avec les partenaires sociaux, le haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye a présenté lundi ses "conclusions", listant les points d'accord et de désaccord tout en jugeant "indispensable" la réforme promise par Emmanuel Macron. Pour rappel, depuis la remise de son rapport en juillet, Jean-Paul Delevoye a poursuivi les discussions : "près de 50 réunions" ont ainsi eu lieu avec le patronat et les syndicats, y compris la CGT et FO, ainsi que "130 réunions sectorielles" avec "différentes professions", selon un document présenté aux partenaires sociaux.

Dans cette synthèse de la concertation menée sous son égide, le haut-commissaire fait ressortir "une forte volonté de remédier aux limites du système actuel tout en conservant son ADN", justifiant ainsi la création du "système universel" censé remplacer les 42 régimes de retraites existants. "Je suis convaincu que le statu quo n'est pas tenable, que ce projet est indispensable et que les générations futures nous seront reconnaissantes", ajoute-t-il. Pour le haut-commissaire certaines de ses propositions font plutôt consensus : maintien de l'âge légal à 62 ans, des départs anticipés pour les carrières longues et les métiers "régaliens", garantie "dans la loi" que la valeur du point "ne peut baisser", pension minimum à 85% du Smic pour une carrière complète, prise en compte pour les fonctionnaires de la pénibilité et des primes.

À l'inverse, d'autres sujets sont loin de faire l'unanimité, en particulier "l'entrée en vigueur du nouveau système" dès 2025. Le haut-commissaire esquisse un nouveau scénario en deux temps : "les jeunes générations pourraient commencer à s'affilier au système universel, si possible rapidement après la loi", tandis qu'une autre date de bascule serait fixée pour "la première génération concernée par l'intégration progressive" dans ce nouveau régime. Autre point de discorde: "l'âge d'équilibre" à 64 ans, avec une décote avant et une surcote après, "ne fait pas consensus", reconnaît Jean-Paul Delevoye, qui estime pourtant que sa "mise en place progressive (...) paraît devoir être privilégiée" pour résorber le déficit global du système de retraite, évalué entre 8 et 17 milliards d'euros à l'horizon 2025.