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© Sipa Press

La Commission européenne autorise une aide publique de 3,2 milliards d'euros pour «l'Airbus des batteries»

Ce projet paneuropéen dans le secteur des batteries électriques, porté par la France et l’Allemagne, va enfin pouvoir démarrer. Il vise à concurrencer le duopole Chine-Etats-Unis

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C’est un projet d’envergure qui vise à concurrencer l’Asie et plus particulièrement la Chine. L’Airbus des batteries vient de recevoir le feu vert de Bruxelles. La Commission européenne a en effet autorisé lundi une aide publique de 3,2 milliards d’euros accordée par sept pays dont la France pour financer ce projet paneuropéen dans le secteur des batteries électriques. Pour l’heure, aucun grand constructeur européen n’est affirmé sur le marché de la batterie. L’Asie concentre 85% de la production mondiale, contre un petit 3% pour le Vieux continent.

Ce projet, qui s’inscrit dans la transition vers la neutralité carbone, doit permettre de mobiliser en outre 5 milliards d’euros supplémentaires en investissements privés, précise la Commission. « La production de batteries en Europe revêt un intérêt stratégique pour notre économie et notre société compte tenu de son potentiel en termes de mobilité propre et d’énergie, de création d’emplois, de durabilité et compétitivité », commente dans un communiqué Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission chargée notamment de la politique de concurrence.

Consensus. « L’aide autorisée permettra de garantir que ce projet important ira de l’avant sans fausser indûment la concurrence », poursuit la commissaire Vestager. Le feu vert de la Commission concerne l’Allemagne, la Belgique, la Finlande, la France, l’Italie, la Pologne et la Suède. « Grâce aux efforts intenses menés par sept Etats membres, l’industrie et la Commission, le premier grand écosystème de batteries paneuropéen voit le jour et compte des projets pilotes dans tous les segments de cette chaîne de valeur stratégique », souligne pour sa part Maroš Šefčovič, vice-président de la Commission chargé des relations interinstitutionnelles et de la prospective.

La Commission européenne autorise ainsi l’Allemagne à investir 1,25 milliard d’euros. La France est-elle autorisée à investir 960 millions d’euros, l’Italie 570 millions, la Pologne, 240 millions, la Belgique 80 millions, la Suède 50 millions et enfin la Finlande 30 millions d’euros. « Le projet européen de batteries électriques a été validé par la Commission européenne. C’est une bonne nouvelle pour l’emploi et pour la souveraineté technologique européenne. Cette initiative de la France et de l’Allemagne contribuera à faire de l’Europe la 1ère puissance industrielle verte de demain », a réagi Bruno Le Maire sur Twitter.

(Avec Reuters)