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Les quelques moyens de transports partiellement en service ont été pris d'assaut — Rafael Yaghobzadeh/AP/SIPA

« Pas de train et impossible de se rendre au travail en voiture »

Nous avons demandé à nos internautes de nous raconter leur parcours du combattant

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Une heure trente de marche sous la pluie, quatre heures en voiture… Avec des transports quasi inexistants et des axes routiers saturés un peu partout en France, la mobilisation sociale contre la  réforme des retraites aura mis des bâtons dans les roues (ou sur les rails) à de nombreuses personnes, en début de journée.

A Paris, Jean-Luc est à bout de nerfs : « Scandaleux… Vivement que toutes les lignes de métro et RER soient automatisées et que ces privilégiés arrêtent de nous em……. Honteux ! » Anne aura, elle, réussi à monter dans un métro, mais ça n’aura pas été sans peine. « Partie à 6h40, un train avec 40 minutes de retard, pas de métro 4, bataille aux portes à tous les arrêts… Je ne ferai pas cela tous les jours ; ce soir et demain je me ferai héberger dans Paris », prévient-elle.

Mohamed, lui aussi, aura essayé. Sans succès. « Après avoir été trempé de la tête jusqu’aux orteils à attendre un bus qui n’est jamais venu, j’ai décidé de rentrer chez moi avec tristesse, raconte-t-il. C’est mon troisième jour d’absence, ma paye va être très maigre ce mois-ci. »

« Pas de train et impossible de s’y rendre en voiture ! »

L’énervement était palpable ce matin dans les quelques lignes de métro parisien actives ou partiellement actives. Pour ceux qui tentaient de rejoindre la capitale depuis la banlieue, les délais se sont très vite allongés. « Quatre heures en voiture pour faire Pontoise – sud du 16e arrondissement parce que les services de la SNCF et de la RATP recommandaient de ne pas se présenter en gare par mesure de sécurité », raconte Ludovic.

Et pour ceux qui viennent de plus loin pour rejoindre Paris ? Il semblerait que ce ne soit même pas la peine : « C’est le troisième jour que mon compagnon est empêché d’aller au travail ! Nous habitons Poitiers et il travaille à Paris où il se rend tous les jours par le TGV. Pas de train et impossible de s’y rendre en voiture ! »

Pour Clément, les complications vont bien plus loin qu’un simple retard au travail : « Aujourd’hui nous allons voir mon papa en réanimation à Lille. Nous avons pris le seul train disponible pour nous y rendre et le soutenir… Nous avons même dû prendre une chambre d’hôtel à proximité de la cité hospitalière. Quand nous contactons la SNCF, ils répondent qu’ils ne peuvent rien faire, zéro train en gare. »

« Je suis passé au vélo électrique et je ne regrette pas »

Certains s’en sont mieux sortis que d’autres. Et au regard des témoignages reçus, ce sont les adeptes de la bicyclette qui ont bénéficié du plus de sérénité. Anastasia n’a presque pas vu la différence avec les jours « classiques ». « J’ai pris mon vélo ce matin comme beaucoup avec moi. Les gens ont été courtois, malgré les quelques embouteillages », admet-elle.

Pour Breizhad, les grèves auront même été l’occasion de tenter le cycle. « Mon parcours porte-à-porte est de 15 km longés quasi intégralement par des pistes cyclables, détaille-t-il. Je me suis donc acheté un vélo électrique, j’ai mis le même temps qu’en transports quand ils fonctionnent bien. J’y réfléchissais depuis un moment, les grèves m’ont fait sauter le pas. A part pour mon oubli de vêtements de pluie ou de rechange pour ce lundi, je ne regrette pas. »

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