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Plan climat de la Flandre: beaucoup de mesures symboliques, et peu d'impact, dénonce le secteur associatif
© JAMES ARTHUR GEKIERE - BELGA

Plan climat de la Flandre: beaucoup de mesures symboliques, et peu d'impact, dénonce le secteur associatif

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Le plan climat présenté lundi par le gouvernement flamand comporte beaucoup de mesures symboliques dans les domaines du transport et de la construction, qui n'engrangeront que de faibles résultats en matière de réduction de gaz à effet de serre, déplorent les associations luttant en faveur de l'environnement en Flandre (Bond Beter Leefmilieu, WWF, Greenpeace, Natuurpunt et 11.11.11).

Les mesures listées dans le plan entraîneront une réduction des émissions de CO2 de 30% d'ici 2030, selon les calculs de l'exécutif flamand. Ces pronostics sont "faiblement argumentés et peu réalistes", certainement pour ce qui concerne les émissions du trafic (poids lourd).   "L'objectif de rendre les bus de la société de transport public De Lijn plus propres est bon, mais pour le parc automobile, le niveau est trop bas", commente un porte-parole de Greenpeace. "Le moteur à carburant sur un véhicule neuf doit appartenir au passé en 2030 au plus tard."   Les mesures en matière d'énergies renouvelables sont aussi jugées trop légères par l'ensemble des associations. Or, "il y a des opportunités dans la diminution des subsides et des avantages octroyés aux carburants fossiles", estime-t-on au WWF.    Les associations se réjouissent par contre que le gouvernement flamand reconnaisse l'importance de la nature dans la stratégie climatique. La note reconnaît qu'en investissant plus sérieusement dans nos vallées naturelles, dans la restauration des bois, des prairies et des tourbières, on contribue à réduire les gaz à effet de serre et on rend notre société et notre biodiversité plus résistantes aux inondations, expliquent-elles.     Malgré cela, avec un tel plan, la Flandre ne s'inscrit pas dans la lignée des pays qui ont compris que dès aujourd'hui la crise climatique frappe les nations plus faibles, estiment encore les organisations.   Un constat que rejoint Anuna De Wever, la jeune Flamande qui mène au nord du pays le mouvement scolaire en faveur du climat. "Ce plan n'est pas assez ambitieux", déplore-t-elle. "Résoudre le problème en achetant des droits d'émission, ce n'est vraiment pas acceptable. Cela signifie simplement que nous gaspillons de l'argent au lieu de l'investir dans la transition énergétique."