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La souterraine, vue de la porte Saint-Jean © Mathieu Tijeras

Le maire de la Souterraine (Creuse) demande l'éloignement du Palestinien assigné à résidence dans un hôtel de la ville

Le maire de la Souterraine a écrit au ministre de l'Intérieur afin de lui demander de "procéder à l'éloignement" du Palestinien assigné à résidence dans la ville. Jean-François Muguay évoque "un risque sérieux de trouble à l'ordre public" après un incident survenu samedi.

Samedi 7 décembre, une cinquantaine de personnes ont défilé dans les rues de la Souterraine afin de soutenir Mohamed Alashram, un Palestinien assigné à résidence dans un hôtel de la ville depuis plusieurs mois. 

L'homme est en grève de la faim depuis trois semaines pour protester contre son assignation. L'administration lui reproche d'avoir tenu des propos virulents contre la France lors de prêches, entre 2010 et 2015, en Alsace. Il n'a jamais été condamné pour ces faits, qu'il nie. 

Une cinquantaine de personnes, notamment venues de Strasbourg, ville où résidaient Mohamed Alashram, ont organisé une marche samedi dans la Souterraine pour le soutenir.

Il brandit une arme factice

Un incident a émaillé la manifestation. Un Sostranien de 79 ans a refusé de prendre un tract, selon les gendarmes. La situation se serait envenimée. Le septuagénaire aurait brandi une arme factice, en pleine rue. Il aurait menacé le manifestant avec qui il avait eu maille à partir.

L'homme a été interpellé puis auditionné par les gendarmes. Il a été remis en liberté. 

Suite à cet incident, le maire de la ville, Jean-François Muguay, a écrit au ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner. Il lui demande de "procéder à l'éloignement de Monsieur Alashram en lui assignant urgemment un nouveau lieu de résidence". L'élu estime qu'il existe "un risque sérieux de trouble à l'ordre public" car le collectif "Strasbourg Mohamed Alashram" annonce "une nouvelle manifestation plus importante".

Jean-François Muguay ajoute que "la population s'inquiète, notamment face aux réactions quotidiennes de haine déversées sur les réseaux sociaux".

Catherine Perrot