Affaire Claude-Boxberger : l'athlète de Montbéliard prépare sa défense
Après son contrôle positif à l'EPO, l'Agence Française de Lutte contre le Dopage propose une suspension de quatre ans à Ophélie Claude Boxberger. L'athlète du MBA, Montbéliard Belfort Athlétisme, ne l'accepte pas et prépare un dossier pour sa défense.
by Nicolas Wilhelm📍 Montbéliard, France
Le courrier en recommandé est arrivé en fin de semaine dernière, indique l'athlète franc-comtoise dans un entretien accordé ce lundi à France Bleu Belfort Montbéliard. Après son contrôle positif à l'EPO, Ophélie Claude-Boxberger s'est vu proposer une sanction de quatre ans de suspension par l'Agence Française de Lutte contre le Dopage. Une sanction que l'athlète montbéliardaise refuse de signer. C'est maintenant à elle d'apporter les preuves pour prouver son innocence.
Je n'ai rien à cacher - Ophélie Claude-Boxberger
"Je ne suis pas d'accord avec cette sanction car l'enquête est en cours. C'est à moi de faire le dossier avec mon avocat et de leur apporter tous les éléments pour prouver ma bonne foi et que je dis la vérité. Pour qu'ils étudient mon dossier et d'envisager de raccourcir une peine ou de l'annuler pour que je ne prenne pas une sanction de quatre ans. On a beaucoup de preuves, des témoignages aussi de personnes à qui Alain Flacus aurait parlé. Un athlète qui va tricher, il va avoir des paramètres anormaux. Moi, je n'ai rien à cacher, je n'ai pas du tout un profil de quelqu'un qui va tricher, ni chercher à augmenter ses paramètres sanguins", indique l'athlète du pays de Montbéliard.
De son côté, l'Agence Française de Lutte contre le Dopage ne se prononce pas sur le fond de l'affaire. L'AFLD explique que "la présomption de responsabilité pèse sur chaque sportif contrôlé positif". Elle les invite donc à fournir "tous les éléments d'explication pour sa défense".
Un avocat aux côtés de l'athlète
Après s'être attaché les services d'un avocat, l'athlète du Montbéliard Belfort Athlétisme a décidé de préparer sa défense. Elle dit disposer de plusieurs éléments notamment les témoignages des personnes qui ont rapporté les propos d'Alain Flaccus. En garde à vue, le beau-père de l'athlète montbéliardaise a avoué lui avoir injecté le produit à son insu. Il aurait agit par jalousie, après que Jean-Michel Serra, le médecin de la Fédération Française d'Athlétisme, soit devenu le compagnon d'Ophélie Claude-Boxberger.
Je n'ai rien à voir là dedans. Je ne me suis jamais dopée
Dans la même interview accordé ce lundi à France Bleu Belfort Montbéliard, Ophélie Claude-Boxberger continue de clamer son innocence. "Je n'ai rien à voir là dedans. Je ne me suis jamais dopée. Ca fait vingt ans que je suis au club de Montbéliard. J'ai toujours été parmi les meilleures française depuis les minimes dès l'âge de 11 ans. Ce n'est pas à 31 ans qu'on tombe dans ces dérives là. A Doha en plus, je n'étais vraiment pas bien. J'ai fais la moins bonne performance de ma saison. Une athlète qui va se doper pour un championnat du monde, elle ne fait pas la moins bonne performance ou alors c'est qu'elle est bête et très mal conseillée", rapporte Ophélie Claude-Boxberger.
L'échantillon B va parler
Ophélie Claude-Boxberger attend maintenant les résultats de l'échantillon B des analyses antidopages qu'elle a réclamées. Elles se déroulent dans les prochaines heures au laboratoire de Châtenay-Malabry dans les Hauts-de-Seine. Verdict en fin de semaine ou en début de semaine prochaine.
Menée par les gendarmes de l'Oclaest (Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique), l'enquête judiciaire se poursuit sous l'égide du Pôle Santé du parquet de Paris.