Convention signée entre Pully et les héritiers de Ramuz
Une convention a été officiellement été signée vendredi entre la Ville de Pully et les héritiers de Ramuz. Les travaux de rénovation de La Muette et de l’espace muséal devraient commencer dans les prochaines semaines, le permis de construire étant exécutoire depuis le printemps 2019.
La convention porte notamment sur les conditions juridiques de la mise à disposition des différents espaces et sur le statut des biens présents dans la maison. Elle a été signée sur la base d’une servitude de 30 ans, écrit la Ville de Pully lundi dans un communiqué.
Un premier inventaire de ces biens, réalisé par le Service des affaires culturelles de l’Etat de Vaud en 2017, a permis d’opérer une sélection distinguant les objets de valeur patrimoniale et muséale de ceux, usuels, d’une maison familiale. La Muette a en effet été durant plus de 50 ans le lieu de vie des descendants de Ramuz.
Dans un deuxième temps, un inventaire détaillé a été réalisé à l’automne 2019 avec l’aide des spécialistes de la protection des biens culturels de la Protection civile (Lavaux-Oron). Les objets de valeur patrimoniale et muséale ont été confiés à la Ville de Pully qui les conservera jusqu’à leur installation dans le futur musée.
Sur 100 m2
Charles Ferdinand Ramuz (1878-1947) a vécu dans la maison de La Muette au chemin Davel depuis 1930 à sa mort. Les descendants de Ramuz ont approché en 2012 la Ville de Pully et le Musée d’art afin de mettre sur pied un espace muséal dédié à l’écrivain.
Les contacts ont permis d’imaginer un projet visant à créer un centre d’interprétation. Celui-ci présente l’homme, sa vie à Pully, sa carrière littéraire et son univers poétique, ainsi que son patrimoine littéraire et artistique.
Dans ce cadre, les descendants de l’écrivain se sont déclarés prêts à mettre à disposition divers espaces qui totalisent plus de 100 m2. Parmi eux, le bureau de Ramuz, resté intact depuis le décès de son occupant.
Disparition de l’appartement
A mi-2017, le Conseil communal de Pully avait donné son feu vert à la création de l’espace muséal et à la constitution d’une fondation. Il a octroyé les crédits pour cette réalisation. Les travaux dans la maison de l’écrivain ont cependant alimenté une large polémique pendant trois ans.
Patrimoine suisse et un comité de sauvegarde de la maison de Ramuz se sont opposés en vain à ce projet impliquant l’aménagement de cinq logements et la disparition irréversible de l’appartement de l’écrivain et de son intérieur remarquablement conservé. Le Tribunal cantonal a rejeté leur recours en mars dernier, ouvrant la porte aux travaux qui avaient été suspendus.