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Sombres perspectives pour les banques africaines en 2020 (rapport)

L’année 2020 s’annonce sombre pour les banques africaines qui sont parties pour continuer de baigner dans un environnement peu favorable à leur essor, révèle Moody’s Investors Service dans un rapport publié lundi.L’économie mondiale reste morose, souligne le rapport qui pointe du doigt un climat négatif des affaires et une incertitude commerciale hypothéquant  toute perspective de croissance.

En Afrique, la dette publique est élevée et la croissance du PIB restera inférieure à son potentiel et sera ainsi insuffisante pour stimuler les niveaux du revenu par capital ou accroître la résilience économique, soutient le rapport.

« La dégradation des conditions d’exploitation fait pression sur la qualité du crédit des gouvernements, ce qui crée un effet d’entraînement sur les banques en réduisant la génération d’entreprises, en ralentissant la croissance du crédit et en augmentant le risque lié aux actifs », a déclaré Constantinos Kypreos, vice-président de Moody’s, cité par le communiqué.

Selon cette agence de notation, le risque lié aux actifs restera élevé, en raison de la hausse des arriérés de l’Etat, des concentrations élevées de prêts, des cadres juridiques favorables aux emprunteurs et de l’évolution des capacités de gestion des risques et de supervision.

Cependant, la plupart des banques africaines garderont des niveaux élevés de capital, d’où le financement et la liquidité en monnaie locale resteront solides au sein de ces institutions financières, a ajouté Moody’s.

Si les banques d’Afrique du Sud, du Nigeria, de Tunisie et d’Angola seront confrontées aux plus grands défis, les banques égyptiennes, marocaines, mauriciennes et kenyanes seront, elles, plus résistantes, indique le communiqué.