Calais: devant le tribunal, il fait un cours de chimie sur la fabrication de l’héroïne
Une affaire de stupéfiants était jugée devant le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer.
by Publié leLe 31 juillet, les services de la brigade anticriminalité de Calais sont appelés rue Paul-Gauguin, au Beau-Marais, pour un individu occupé à fumer des stupéfiants devant les passants. Sur place, devant un garage, les policiers découvrent l’homme, avec à ses pieds une pipe encore chaude. Il précise que c’est que du cannabis et que ce produit est toléré, dans la mesure où il est réservé à son usage personnel.
Après un petit cours de droit sur l’interdiction de détention de stupéfiants, Denis Demarque, 37 ans, est conduit au commissariat où la palpation va permettre de découvrir de l’héroïne. « Ce n’est pas possible, je ne consomme pas et je n’achète par ce genre de produits. » Des analyses confirment pourtant qu’il s’agit d’héroïne.
Quatre mois de prison ferme
Devant le tribunal, l’homme dit avoir réfléchi. « C’est un produit que je fabrique moi-même, j’ai été sur Google ». Comme s’il détaillait une recette de cuisine, il explique : « En mélangeant et en infusant plusieurs médicaments en vente libre en en récupérant les vapeurs d’eau, j’obtiens un produit liquide que je consomme. Je ne savais pas qu’il contenait les principes actifs de l’héroïne ».
Pour son avocat, la défense s’avère difficile : le prévenu présente un casier judiciaire avec 11 mentions dont 8 sont relatives à des faits liés aux stupéfiants. « Mon client ne savait pas qu’il commettait une infraction, il a voulu jouer à l’apprenti chimiste sans en connaître la portée. » Pour ces faits, Denis Demarque, actuellement détenu pour d’autres faits, se voit infliger une peine de quatre mois de prison ferme.