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Lors de la conférence de presse de Bruno Gilles, lundi à Marseille.
Photo Olivier Monge. Myop pour Libération

A Marseille, Bruno Gilles dissident LR et «enfin libre»

Contestant le choix de Martine Vassal pour les municipales, le sénateur Les Républicains se lance sans étiquette à l'assaut du siège de Jean-Claude Gaudin.

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Fin de partie pour Bruno Gilles. Sans surprise, le sénateur marseillais a annoncé lundi qu’il quittait Les Républicains pour se lancer sans étiquette dans la campagne municipale. Un choix «pas simple» mais logique, a confié celui qui était président de la fédération du parti dans les Bouches-du-Rhône jusque-là. Car le 27 novembre, la commission nationale d’investiture (CNI) a préféré adouber sa rivale pour le poste, Martine Vassal, qui avait le soutien du maire sortant, Jean-Claude Gaudin.

Commentaire de Gilles lundi : «27 voix contre 11, c’est un choix net et précis. Paris a décidé pour les Marseillais, le système a décidé.» S’il confesse un peu de «nostalgie», c’est en mode «enfin libre» qu’il s’est affiché, encadré par ses soutiens. «Libre, sans parti politique, ça fait drôle, a-t-il tout de même concédé. Mais c’est quelque chose de nouveau qui commence. Le vote de la CNI a précipité un sentiment qui avait commencé à germer dans mon esprit.»

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Photo Olivier Monge. Myop pour

Après la décision de la CNI, le toujours sénateur a tout de même pris le temps de rencontrer le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, et le président du Sénat, Gérard Larcher, à Paris. Soit les seuls à l’avoir contacté après sa défaite, précise Bruno Gilles. «Ils m’ont dit que quelle que soit ma décision, je pourrai rester dans le groupe LR au Sénat en tant qu’apparenté.» Quid de Christian Jacob, le nouveau président du parti dont il avait pourtant soutenu la candidature ? «Je n’ai aucune nouvelle, balaie, un peu amer, Bruno Gilles. On me dit qu’il est gêné mais enfin un petit coup de fil, un SMS… Nada? Et bien nada!» 

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Photo Olivier Monge. Myop pour

Car le désormais candidat sans étiquette ne compte pas faire de cadeaux à son ancienne famille politique. Il a encore discuté vendredi avec Martine Vassal pour «qu’elle prenne acte, enfin» de son refus de tout arrangement potentiel ou lot de consolation. «Je ne suis pas là pour négocier un poste, a encore redit Bruno Gilles. Je ne suis pas là pour avoir un poste de plus. Je veux être maire de Marseille si les Marseillais le veulent. C’est le combat de ma vie.» Et de poursuivre les tacles à sa désormais adversaire, en rappelant que lui se veut «maire à plein temps», alors que Martine Vassal brigue l’hôtel de ville en plus de la Métropole Aix-Marseille qu’elle préside déjà. «Tout ça me fait beaucoup de peine», réagissait cette dernière, avant même la conférence de presse, dans le quotidien la Provence. Elle disait n’avoir aucun doute sur le départ de son «ami» Bruno. C’est désormais officiel.